S’il est un secteur d’avenir, c’est bien celui du déssalement de l’eau de mer. Alors que le manque d’eau potable sera l’un des sujets centraux des décennies à venir, le géant français Veolia investit massivement dans ce domaine. Et les contrats s’enchaînent. Le dernier en date est exceptionnel par son envergure. Il a été signé par l’opérateur saoudien Sidem, filiale de Veolia spécialisée dans le dessalement de l’eau, avec les Emirats arabes unis.
Deux millions de personnes
Le géant mondial des services à l’environnement s’occupera de l’ingénierie d’une nouvelle usine qui verra le jour à Hassyan, au sud de Dubaï, et reposera sur sur l’utilisation de la technologie d’osmose inverse que Sidem maîtrise depuis plus de dix ans. 300 millions d’euros vont être investis dans ce site de production qui sera le deuxième au monde en termes de capacité (derrière celle d’Al Taweelah à Abu Dhabi) et le premier du point de vue de l’efficacité énergétique (il sera intégralement alimentée en énergie solaire).
D’autres projets à Taïwan et en Australie
Construite par l’entreprise chinoise Sepco 3 (PowerChina), l’usine sera opérationnelle en 2026. Dès 2027, elle sera en mesure d’alimenter deux millions de personnes en eau potable, ce qui représente 818 000 m³ par jour. Ce contrat majeur confirme le savoir-faire de Veolia en matière de déssalement de l’eau. Si elle cible le Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Émirats arabes) et l’Afrique du Nord, qui concentrent les trois-quarts du marché, mais aussi les Etats-Unis (Tampa Bay), la multinationale dirigée par Estelle Brachlianoff travaille également sur des projets en Asie (Taïwan) et en Océanie (Australie).