Les erreurs à éviter dans la gestion du recouvrement de créances

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En 2025, 86 % des entreprises françaises ont déclaré être confrontées à des retards de paiement menaçant leur trésorerie (étude Coface). Ces impayés fragilisent la gestion des créances : facture non réglée, client débiteur, procédures de recouvrement… Tout cela pèse sur les résultats et l’image de votre entreprise. Découvrez les erreurs les plus fréquentes dans la gestion du recouvrement de créances et comment les éviter pour mieux protéger votre trésorerie.

Les 7 erreurs à éviter dans la gestion du recouvrement

Une mauvaise mise en place du processus de recouvrement ou un oubli de procédure peuvent vite coûter cher. Voici les erreurs à ne pas commettre en matière de recouvrement avant de choisir une solution pour recouvrer vos créances et les bonnes pratiques à adopter.

1. Attendre trop longtemps avant de relancer un client

Chaque jour de retard de paiement réduit les chances d’obtenir le règlement d’une créance commerciale. Une entreprise qui tarde à relancer un débiteur risque de transformer un simple impayé en litige. Dès la réception d’une facture impayée, il faut enclencher un processus clair : relance amiable, puis mise en demeure si le paiement n’arrive pas.

Check-list :

  • Programmer une première relance à J+7 après la date d’échéance ;
  • Prévoir une relance personnalisée selon le type de client ;
  • Suivre les délais grâce à un tableau de bord de recouvrement ;
  • Utiliser un logiciel de recouvrement pour automatiser les rappels.

2. Négliger la documentation de la créance

Une créance mal documentée fragilise toute procédure judiciaire. Sans bon de commande, facture détaillée ou preuve de livraison, le juge peut refuser d’ordonner l’exécution forcée. Chaque créance client doit être accompagnée de pièces justificatives précises pour appuyer l’action du recouvreur ou du commissaire de justice.

À retenir :

  • Archiver toutes les factures et bons de livraison ;
  • Conserver les échanges écrits avec le client débiteur ;
  • Intégrer les CGV dans chaque contrat commercial ;
  • Préparer le dossier pour une éventuelle injonction de payer.

3. Ne pas formaliser la mise en demeure

Sans relance formelle, aucune créance ne devient exigible devant un tribunal de commerce. Cette étape marque la transition entre le recouvrement amiable et la phase judiciaire. Elle prouve la bonne foi du créancier et ouvre la voie à la procédure de recouvrement.

Ce qu’il faut faire :

  • Rédiger une lettre de mise en demeure claire et datée ;
  • Mentionner le montant de la créance et le délai de paiement accordé ;
  • Envoyer la lettre en recommandé avec accusé de réception ;
  • Conserver une copie signée pour tout recours judiciaire.

4. Ignorer la segmentation des débiteurs

Traiter tous les débiteurs de la même façon ralentit le processus de recouvrement. Une société de recouvrement efficace distingue les créances selon leur montant, leur ancienneté ou la fiabilité du payeur. Ce classement permet d’adapter la stratégie : relance douce ou action judiciaire rapide.

Bon réflexe :

  • Catégoriser les créances clients selon les montants dus ;
  • Identifier les clients à risque pour un suivi plus étroit ;
  • Prioriser les factures impayées les plus anciennes ;
  • Ajuster les délais et les frais de recouvrement en conséquence.

5. Laisser la relation client se détériorer

Un recouvrement réussi dépend aussi de la qualité de la relation commerciale. Un ton trop sec ou menaçant nuit à l’image de l’entreprise et peut compromettre les futurs contrats.

Ce qu’il faut faire :

  • Opter pour une communication claire et respectueuse ;
  • Expliquer les conséquences d’un impayé sans pression ;
  • Préférer une solution amiable avant toute action judiciaire ;
  • Former les équipes à la négociation de recouvrement.

6. Tarder à passer à la phase judiciaire

Au-delà de certains délais, la créance devient prescrite. Une procédure judiciaire tardive rend le recouvrement impossible. En cas d’échec de la voie amiable, il faut rapidement saisir le tribunal de commerce ou demander une injonction de payer.

Vos tâches :

  • Connaître les délais de prescription en vigueur ;
  • Évaluer le coût et la durée d’une procédure judiciaire ;
  • Solliciter un commissaire de justice pour la notification ;
  • Activer la procédure simplifiée pour les créances inférieures à 5 000 €.

7. Se priver d’un outil ou d’une solution de recouvrement

Ne pas s’appuyer sur une solution de recouvrement moderne limite l’efficacité de la gestion financière. Un bon logiciel de recouvrement facilite la relance, centralise les données et calcule les taux de paiement. Il réduit les retards et améliore la santé financière de l’entreprise.

Conseils :

  • Choisir un outil adapté à la taille de l’entreprise ;
  • Intégrer un tableau de bord pour suivre les créances clients ;
  • Analyser le délai moyen de paiement ;
  • Utiliser un service de recouvrement professionnel si besoin.

Comment structurer un processus de recouvrement efficace ?

Un bon processus de recouvrement commence par la prévention. Mentionnez dans le contrat les conditions de paiement et les pénalités en cas de retard. En cas d’impayé, privilégiez d’abord le recouvrement amiable de créances, avec relances et mise en demeure. Cette approche permet de préserver la relation client tout en évitant les frais de recouvrement inutiles.

Si la situation persiste, passez à la procédure judiciaire : injonction de payer ou procédure simplifiée devant le tribunal de commerce, accompagnée d’un commissaire de justice. Une solution de recouvrement numérique permet de suivre les délais, centraliser les données et renforcer la santé financière de votre entreprise.

Enfin, il est aussi possible de faire appel à un cabinet de recouvrement ou une société de recouvrement pour accélérer la récupération de la somme due.



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