Cette stratégie ambitieuse est portée par l’équipe arrivée aux commandes du groupe en 2020, dirigée par Luca de Meo, ex-patron de Volkswagen. Thierry Bolloré, ancien dirigeant de Michelin, a pris, lui, la tête de la filiale opérationnelle Renault SAS.
Re-Industry
Sous l’impulsion de ce duo, Renault a engagé une transformation profonde de son organisation industrielle.
Baptisé « Re-Industry », ce plan stratégique vise à moderniser les usines du groupe, à les rendre plus flexibles et plus efficientes, tout en réduisant significativement l’empreinte environnementale de la production.
Parmi les objectifs annoncés, Luca de Meo attend une réduction des coûts de production de 30% pour les véhicules thermiques et de 50% pour les électriques d’ici 2027 et une neutralité carbone nette des usines d’ici 2025.
Le projet « Re-Industry » repose sur :
- L’industrie 4.0 : en particulier utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser les processus de production.
- La relocalisation : Rapatriement en France de certaines productions critiques, notamment pour les composants électroniques, afin de réduire la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers et de sécuriser les approvisionnements.
- La spécialisation des sites : Chaque usine se concentrera sur la production de modèles spécifiques, permettant une meilleure efficacité et une meilleure qualité.
- Le développement des compétences : Formation des salariés aux nouveaux métiers de l’industrie 4.0, afin de les accompagner dans la transformation du groupe.
En 2023, Renault a enregistré une hausse de 11,8% de son chiffre d’affaires, à 42,6 milliards d’euros, et une marge opérationnelle de 5,2%, dépassant les attentes des analystes. Les ventes de véhicules électriques ont également progressé de 54%, témoignant de l’attrait croissant du groupe pour ce segment en pleine expansion.
Julien Decourt
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