Attentat Oléron : le suspect affirme avoir reçu une “mission” d’Allah

Le suspect de l’attaque sur l’île d’Oléron parle d’une mission divine. Une expertise psychiatrique est en cours pour évaluer sa responsabilité.

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Une attaque à la voiture a fait cinq blessés mercredi 5 novembre sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime), dont deux graves. Le suspect, un homme de 35 ans sans antécédents connus de radicalisation, a été interpellé après avoir incendié son véhicule. En garde à vue, il a tenu des propos religieux confus. Le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s’est pas saisi de l’affaire mais reste attentif.

Ce mercredi matin, sur l’île d’Oléron, un homme au volant d’un véhicule a volontairement percuté plusieurs passants. Cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Jeudi, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a précisé que leur pronostic vital n’était plus engagé. Une jeune femme présente de “multiples traumatismes”, selon le ministre. Le suspect a ensuite tenté d’incendier son véhicule avant d’être interpellé par les forces de l’ordre.

Jean G., 35 ans, un profil instable

Le conducteur, identifié comme Jean G., est âgé de 35 ans. Français, originaire de Dordogne, il réside sur l’île d’Oléron. Il est connu des forces de l’ordre pour des délits de droit commun ainsi que pour sa consommation d’alcool et de stupéfiants. Une analyse toxicologique a révélé une consommation récente de cannabis, selon une source judiciaire citée par TF1/LCI. En revanche, il n’est ni fiché S ni connu des services de renseignement.

Lors de son arrestation, Jean G. a crié “Allah Akbar”, ce qui a immédiatement suscité des interrogations sur un éventuel mobile religieux. Toutefois, les enquêteurs appellent à la prudence. En garde à vue, le suspect a tenu des propos confus. Selon Le Figaro, il aurait expliqué avoir récemment découvert l’islam, être “en quête spirituelle”, et avoir reçu une “mission” d’Allah. D’après France Info, il affirme s’être “auto-radicalisé sur internet”, sans jamais être entré en contact avec des réseaux étrangers ni avec des prédicateurs radicaux.

Pour l’heure, le parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi de l’enquête mais reste en observation. Le flou entourant le mobile du suspect, entre religion, fragilité mentale et violence délibérée, conduit les autorités à ne pas exclure la piste psychiatrique. Jean G. a été examiné par un spécialiste, une procédure qui n’est pas systématique en garde à vue, selon une source proche du dossier citée par l’AFP.

Un message sur Facebook annonçant son intention de “se faire baptiser”.

Un ancien ami du suspect, contacté par Charente Libre, affirme que Jean G. avait récemment publié sur Facebook un message annonçant son intention de “se faire baptiser”. Le post a depuis été supprimé. Cet élément, en contradiction apparente avec ses propos en garde à vue, renforce l’impression de confusion dans son discours religieux.

Les enquêteurs poursuivent les auditions et les expertises pour établir le mobile de l’attaque. Le comportement de Jean G., sa consommation de stupéfiants, ses propos religieux, ainsi que son état psychiatrique font l’objet d’analyses croisées. Les autorités se montrent prudentes : aucun lien concret avec une organisation terroriste n’a été établi à ce stade.



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