Salaires Ligue 1 : des écarts historiques

Du million mensuel de Dembélé aux 22 000 € du Havre, les salaires en Ligue 1 révèlent un championnat à deux vitesses. Voici le classement complet.

Afficher le résumé Masquer le résumé

La saison 2025-2026 de Ligue 1 s’ouvre sur fond de fractures économiques béantes. Montpellier, relégué après seize saisons dans l’élite, cède sa place à trois promus – le FC Lorient, le Paris FC et le FC Metz – et la recomposition du championnat est aussi financière que sportive. En haut, un mastodonte. En bas, des clubs qui rament. Entre les deux, le vide se creuse.

A LIRE AILLEURS
Les salaires 2025 des stars de la Ligue 1, club par club

Le PSG pulvérise tous les records de salaires en Ligue 1

Le Paris Saint-Germain domine sans partage. Sportivement, financièrement, économiquement. Son salaire moyen ? 650 000 euros bruts par mois. Le Havre AC, lanterne rouge du budget, tourne à 22 000 euros. Soit un écart de 1 à 30 – du jamais vu dans l’histoire de la Ligue 1.

Ce déséquilibre se retrouve aussi dans la hiérarchie individuelle. Les douze plus gros salaires du championnat ? Tous parisiens. Ousmane Dembélé mène la danse avec 1,5 million d’euros mensuels, devant Marquinhos (1,12 M€) et Lucas Hernández (1,1 M€). Warren Zaïre-Emery, Vitinha, Khvicha Kvaratskhelia : tous au-dessus des 900 000 euros. La grille du PSG ne ressemble plus à un barème, mais à une vitrine de luxe.

Marseille, Rennes, Monaco : les clubs qui résistent

L’Olympique de Marseille tente de suivre, à distance respectable. Adrien Rabiot et Pierre-Emile Højbjerg émargent chacun à 500 000 euros, Geoffrey Kondogbia et Ismaël Bennacer à 450 000. Le salaire moyen atteint 220 000 euros, deuxième budget de l’Hexagone.

Rennes, soutenu par ses actionnaires, muscle sa masse salariale : Seko Fofana à 454 000 euros, Brice Samba à 424 000, Steve Mandanda reste à 300 000. Le salaire moyen bondit à 150 000 euros.

À Monaco, stabilité et constance. Denis Zakaria et Aleksandr Golovin à 320 000 euros, Thilo Kehrer à 290 000. Le salaire moyen est de 137 000 euros, solide mais sans envolée.

Lyon, Nice, Lille : les choix budgétaires assumés

Changement de décor à Lyon. Le club a coupé dans le vif : départs de Alexandre Lacazette, Nemanja Matic et Anthony Lopes, et une masse salariale divisée par deux (de 128,4 à 74,3 millions d’euros). Corentin Tolisso reste le plus payé (450 000 €), suivi de Rayan Cherki (330 000 €). Le reste du vestiaire a dû revoir ses prétentions à la baisse.

À Nice, le départ de Gaëtan Laborde rebat les cartes. Terem Moffi passe en tête (295 000 €), devant Sofiane Diop (270 000 €) et Jérémie Boga (225 000 €). Salaire moyen : 137 000 euros, comme à Monaco.

Le LOSC, lui, restructure. Après le départ de Mitchel Bakker, Benjamin André (180 000 €) et André Gomes (170 000 €) mènent un vestiaire à 106 000 euros de moyenne.

Petits budgets, grandes ambitions chez les promus

  • Strasbourg, dopé par les investissements de BlueCo, grimpe à 105 000 euros de salaire moyen. Sékou Mara (129 000 €) et Sebastian Nanasi (91 000 €) prennent la tête.

  • À Lens, c’est la pente inverse. Les départs de Brice Samba, Elye Wahi et Kevin Danso ont vidé la grille. Odsonne Édouard (333 000 €) reste au sommet, mais le salaire moyen a chuté à 85 000 euros.

  • À Nantes, Mostafa Mohamed (148 000 €) devance Fabien Centonze (78 000 €). Le reste du vestiaire tourne autour de 30 000 euros.

  • Brest, qualifié pour la Ligue des champions, reste sobre : Pierre Lees-Melou (171 000 €), Romain Faivre (166 000 €), Ludovic Ajorque (151 000 €). Salaire moyen : 60 000 euros.

  • À Toulouse, Yann Gboho (65 000 €) domine une grille modeste. Le salaire moyen plafonne à 42 000 euros.

  • Reims reste discret, avec une moyenne de 32 300 euros. Junya Ito conserve la tête, mais loin des sommets.

  • À Saint-Étienne, Yunis Abdelhamid (80 000 €), relégué sur le banc, pèse lourd. Ibrahim Sissoko suit (70 000 €). Moyenne : 42 000 euros.

  • Auxerre aligne Elisha Owusu (80 000 €) et Lassine Sinayoko (75 000 €), pour une moyenne à 34 000 euros.

  • Angers, en reconstruction, place Bamba Dieng (95 000 €) devant Haris Belkebla (46 000 €). Moyenne : 27 000 euros.

  • Le Havre, sous la férule du fonds Blue Crow, impose une discipline stricte : aucun nouveau contrat au-dessus de 40 000 euros. Abdoulaye Touré (53 000 €) et Rassoul Ndiaye (50 000 €) forment l’exception. Moyenne plancher du championnat : 22 000 euros.

  • Paris FC, dopé par la famille Arnault et Red Bull, aligne Maxime Lopez (100 000 €) et Mathis Cafaro (50 000 €). Moyenne : 26 000 euros.

  • Lorient, promu ambitieux, hisse Jean-Victor Makengo et Noah Cadiou à 100 000 euros. Plusieurs joueurs atteignent les 83 000. Moyenne : 44 000 euros.

  • Metz ferme la marche, dernier au classement et dans les budgets. Arnaud Bodart (80 000 €), Benjamin Stambouli, Gauthier Hein et Cheikh Sabaly (65 000 €). Moyenne très modeste. Et des résultats à l’avenant.

Le constat est brutal : un club règne, une poignée survit, le reste s’adapte ou souffre. Les écarts, eux, ne cessent de croître.



L'Essentiel de l'Éco est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Publiez un commentaire

Publier un commentaire