Combien gagne Robinio Vaz ?

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À 18 ans, Robinio Vaz est en train de devenir bien plus qu’un nom à suivre. Auteur d’un doublé remarqué contre Angers le 29 octobre, l’attaquant marseillais, débarqué de Sochaux en 2024, s’impose comme l’une des révélations les plus rapides de la saison. Mais derrière l’émergence sur le terrain se pose une question plus prosaïque : combien vaut un tel potentiel, et surtout, combien gagne-t-il vraiment ?

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Aujourd’hui, Robinio Vaz touche entre 8 000 et 10 000 euros bruts par mois, selon les données croisées de Foot Mercato et SalaryLeaks. C’est peu, très peu, à l’échelle du vestiaire marseillais : il reste le joueur le moins bien rémunéré du groupe professionnel. En net, cela représente 6 000 à 7 500 euros mensuels, soit 72 000 à 90 000 euros par an. Autrement dit, une rémunération conforme à un premier contrat pro – ce qu’il a signé en avril 2025, jusqu’en juin 2028.

Des primes symboliques

À ce salaire fixe s’ajoutent les primes réglementaires imposées par la Ligue de Football Professionnel. 42 euros bruts par apparition sur la feuille de match, 280 euros pour une victoire, 140 en cas de nul : des montants loin des standards européens, mais courants pour les jeunes. Dix matchs disputés, quelques victoires à son actif : Vaz a probablement ajouté quelques milliers d’euros à son revenu annuel. Pas de quoi changer l’équation.

Son contrat reste au-dessus des minimas LFP, qui démarrent à 2 800 euros bruts par mois pour une première année. À Marseille, on n’a pas cassé la tirelire, mais on a envoyé un signal clair : le joueur est pris au sérieux, sans pour autant être traité comme un cadre. Une approche prudente, fréquente pour les jeunes issus de la post-formation.

Une valeur multipliée par 26 en quatre mois

C’est là que tout change. En juin 2025, Robinio Vaz valait 150 000 euros selon Transfermarkt. Fin octobre, il est estimé à 4 millions. Une inflation spectaculaire, nourrie par des statistiques percutantes : 2 buts et 2 passes décisives en moins de 140 minutes, soit une action décisive toutes les 30 à 35 minutes. À ce rythme, il dépasse même les standards de certains grands espoirs européens, dont Lamine Yamal du Barça. Le club l’a acheté 200 000 euros à Sochaux. L’actif est déjà valorisé vingt fois plus.

Avec un contrat courant jusqu’en 2028, Vaz n’est pas pressé de négocier. Mais le club, lui, l’est peut-être. Une revalorisation salariale dès la fin de saison est sur la table. L’hypothèse : un salaire doublé ou triplé, soit entre 15 000 et 30 000 euros bruts par mois. Un alignement sur son impact sportif, et une façon de dissuader les convoitises. Plusieurs clubs, en Suisse et en Ligue 2, s’y intéressent déjà.
L’OM peut se le permettre. Avec une masse salariale de 148,26 millions d’euros, ajuster la fiche de paie d’un jeune prometteur reste une goutte d’eau.

Le marketing, encore à construire

Côté revenus extra-sportifs, rien de significatif pour le moment. Vaz affiche 81 000 abonnés sur Instagram, un volume en hausse mais encore insuffisant pour attirer les grandes marques. Il semble équipé par Nike, via le club, sans contrat personnel connu. Là encore, tout dépendra de la suite : une sélection nationale – il peut jouer pour la France, le Sénégal ou la Guinée-Bissau – ou une compétition internationale pourraient accélérer les choses.
L’entraîneur Roberto De Zerbi le dit lui-même : Robinio Vaz est devenu un « patrimoine de l’OM ». Traduction : un joueur qui pèse sportivement, médiatiquement, et économiquement. Sa valeur actuelle tourne autour de 4 millions d’euros, avec un potentiel de revente évalué entre 15 et 30 millions si sa progression se confirme.

En interne, le club encadre cette trajectoire. Aubameyang, Gouiri ou Greenwood jouent les mentors. L’objectif est clair : faire mûrir un joueur sans griller les étapes.

Le modèle marseillais en action

Pour Marseille, Vaz est plus qu’une promesse : il incarne la stratégie économique du club. En 2024, l’OM affichait 39 millions d’euros de déficit. Miser sur des joueurs de post-formation achetés peu cher, bien encadrés et capables d’exploser : c’est l’un des seuls leviers durables.
Sur quinze mois, le club a investi moins de 320 000 euros pour un joueur qui vaut déjà douze fois plus. Rarement un pari aura été aussi rentable aussi vite.



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