Courses : les cinq erreurs qui font exploser votre budget

Les courses alimentaires coûtent cher, souvent à cause d’erreurs évitables. Découvrez 5 pièges à éviter pour économiser jusqu’à 40 %.

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Malgré une inflation alimentaire stabilisée à 1,5 % en 2025, les ménages français continuent de faire face à une pression sur leurs dépenses alimentaires. Des comportements anodins, alliés aux stratégies des grandes surfaces, peuvent faire grimper la facture de manière significative. Voici les cinq erreurs les plus fréquentes qui pèsent lourd sur le budget courses.

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1. Utiliser son téléphone pendant les courses : +41 % de dépenses

Selon une étude menée en 2023 par l’université de Bath, au Royaume-Uni, consulter son téléphone dans les rayons augmente en moyenne les dépenses de 41 %. L’usage du smartphone — pour répondre à un message, regarder une notification ou naviguer sur les réseaux — détourne l’attention du consommateur de ses achats réels. La concentration baisse, le temps passé en magasin augmente, et les achats impulsifs se multiplient.

Les supermarchés exploitent ce phénomène : plus le consommateur passe de temps dans les rayons, plus il dépense. Ce biais d’attention modifie profondément les décisions d’achat.

La solution est simple : laisser son téléphone dans la poche, utiliser une liste papier ou une application dédiée sans accès à internet, et éviter toute distraction pendant les courses.

2. Faire ses courses sans liste ou le ventre vide

Deux facteurs augmentent fortement le risque de dépassement de budget : l’absence de liste et la faim au moment des courses. Selon l’INSEE, 64 % des Français admettent céder à des achats impulsifs. Ce taux atteint 78 % chez les 18-34 ans. La majorité de ces achats concerne des produits transformés, sucrés ou ultramarqués, souvent plus coûteux.

Sur le plan physiologique, faire ses courses en ayant faim augmente la réactivité du cerveau aux signaux de récompense immédiate. Les présentoirs en tête de rayon, les offres alléchantes et les odeurs de boulangerie accentuent encore cette vulnérabilité.

Établir une liste claire, planifier les repas de la semaine, et prendre un en-cas 15 à 20 minutes avant de partir constituent des moyens simples et efficaces pour limiter ces achats non prévus.

3. Ne pas comparer les prix au kilo

Comparer uniquement les prix affichés sans tenir compte du prix au kilo ou au litre est une erreur fréquente. Un produit en apparence moins cher peut se révéler bien plus coûteux à l’unité. Ce réflexe d’analyse manque souvent dans les achats rapides ou lorsque le packaging attire davantage que l’étiquette de prix.

Les marques de distributeur, en moyenne 20 à 35 % moins chères que les grandes marques, restent sous-consommées, notamment en raison de préjugés sur leur qualité. Pourtant, plusieurs études montrent que leur qualité gustative est équivalente dans la majorité des cas.

Comparer systématiquement les prix à quantité équivalente, privilégier les formats familiaux, et s’ouvrir aux marques distributeurs permet de réduire nettement la facture tout en maintenant un bon niveau de qualité.

4. Se laisser séduire par les promotions et les têtes de gondole

Les têtes de gondole représentent 15 à 20 % du chiffre d’affaires des grandes surfaces. Leur efficacité repose sur leur emplacement stratégique et la mise en scène de promotions supposément avantageuses. Pourtant, ces offres ne sont pas toujours les plus intéressantes.

Le recours à des mentions comme « stock limité », « offre exceptionnelle » ou « promotion flash » active des biais cognitifs puissants : urgence, peur de manquer, gratification immédiate. Résultat : le client achète des produits non prévus, en quantités parfois excessives.

La meilleure stratégie consiste à préparer sa liste à l’avance, consulter les prospectus pour repérer les vraies bonnes affaires, et s’en tenir strictement à cette liste une fois en magasin.

5. Miser sur les plats préparés et ignorer les bons créneaux

Les plats préparés, soupes industrielles et sauces toutes faites sont vendus à un prix au kilo bien supérieur à celui d’un repas cuisiné maison. Préparer ses repas permet de réduire de 20 à 30 % le coût moyen par portion, tout en offrant une meilleure qualité nutritionnelle.

À cela s’ajoute une erreur de calendrier : de nombreux consommateurs ignorent les horaires où les produits frais sont soldés. Chez Lidl, entre 16h et 17h, les remises atteignent 30 % à 60 % sur les produits proches de la date limite de consommation. D’autres enseignes appliquent une politique similaire, notamment en début de semaine.

Faire ses courses le mardi ou le mercredi, entre 16h et 17h, permet de profiter des promotions les plus intéressantes avant que les stocks ne soient réduits en fin de semaine. Coupler cette organisation avec des sessions de batch cooking (préparation en quantité) peut diviser certaines lignes du budget alimentaire par deux.



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