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- YouTube, cœur de l’écosystème financier
- Instagram, Twitch et TikTok : les relais de monétisation sociale
- Kaizen : le documentaire qui change d’échelle
- Des sponsors à forte valeur ajoutée
- Le manga Instinct : un relais éditorial à fort potentiel
- Des contenus événementiels rentables à moindres coûts
- Une structure juridique pensée pour durer
À 23 ans, Inès Benazzouz, plus connu sous le nom d’Inoxtag, dirige un véritable écosystème économique mêlant contenus numériques, cinéma, édition, musique, sponsoring et réseaux sociaux. Son modèle s’apparente davantage à celui d’un groupe média qu’à celui d’un simple créateur de contenu. Selon nos estimations, ses revenus annuels se situent entre 2 et 6 millions d’euros.
| Source de revenu | Estimation annuelle |
|---|---|
| Monétisation YouTube (publicité) | 350 000 à 700 000 € |
| Sponsoring sur YouTube | 100 000 à 150 000 € |
| Abonnements YouTube / Superchats | 30 000 à 50 000 € |
| Revenus Instagram | 348 000 à 420 000 € |
| Revenus Twitch / Lives | 50 000 à 100 000 € |
| Revenus musicaux (streaming) | 30 000 à 50 000 € |
| Projets événementiels (Kaizen, Atlantique…) | 1 à 5 millions € |
| Manga Instinct | 400 000 à 500 000 € |
| Autres activités (TV, voix-off…) | 50 000 à 100 000 € |
YouTube, cœur de l’écosystème financier
La chaîne principale d’Inoxtag, suivie par plus de 9,2 millions d’abonnés, cumule environ 50 millions de vues par mois. À un coût pour mille vues (CPM) situé entre 1 et 1,5 euro, ses revenus publicitaires annuels sont estimés entre 350 000 et 700 000 euros.
S’y ajoutent les fonctionnalités internes de la plateforme : les adhésions payantes, les superchats lors des directs et la monétisation des formats courts (Shorts). Ces revenus complémentaires sont évalués entre 30 000 et 50 000 euros par an.
Mais la source la plus rentable reste le placement de produits dans ses vidéos. Chaque intégration sponsorisée rapporte entre 10 000 et 50 000 euros, avec un cumul annuel estimé entre 100 000 et 150 000 euros.
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Instagram, Twitch et TikTok : les relais de monétisation sociale
Sur Instagram, où il rassemble 6 millions d’abonnés, Inoxtag capitalise sur les publications sponsorisées et les liens d’affiliation. Les données de HypeAuditor estiment ses revenus mensuels entre 29 000 et 35 000 euros, soit 348 000 à 420 000 euros par an.
Sur Twitch, les lives événementiels — comme son récent défi “League of Legends” diffusé 24h/24 pendant une semaine — permettent de générer des revenus via les abonnements, les dons et les sponsors. L’ensemble représente entre 50 000 et 100 000 euros annuels.
TikTok, bien que moins lucratif, offre des revenus complémentaires via le Creator Fund, les cadeaux virtuels et les opérations de sponsoring.
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Kaizen : le documentaire qui change d’échelle
En septembre 2024, Inoxtag sort Kaizen, un documentaire retraçant une année de préparation avant de tenter l’ascension de l’Everest. Le film réunit 340 000 spectateurs en avant-première et génère 5 millions d’euros de recettes brutes. Après répartition avec les exploitants et le distributeur, la part revenant à Inoxtag est estimée à environ 2 millions d’euros.
Sa publication sur YouTube dépasse 39 millions de vues, avec un CPM exceptionnellement élevé de 10 euros. Ce seul contenu aurait généré entre 310 000 et 390 000 euros de revenus publicitaires.
Enfin, TF1 a acquis les droits de diffusion télé et streaming pour un montant estimé à 4 millions d’euros, marquant une reconnaissance institutionnelle de son travail.
Des sponsors à forte valeur ajoutée
Le financement du projet Kaizen repose aussi sur un pool d’une dizaine de sponsors majeurs : Nike, Air Up, Orange, Deezer, Erborian, Deliveroo, entre autres. Chacun a investi entre 50 000 et 150 000 euros, pour un total de 750 000 euros.
Nike joue un rôle central avec un partenariat inédit pour un créateur : équipement technique pour l’Everest, production de contenus exclusifs, lancement d’une TN co-brandée. Air Up a lancé une gourde en édition limitée à 44,99 euros, générant des revenus croisés et une visibilité étendue.
Le manga Instinct : un relais éditorial à fort potentiel
Fin 2024, Inoxtag lance son premier manga, Instinct, coécrit avec Basile Monnot et illustré par Charles Compain. En quatre jours, 82 766 exemplaires sont vendus, un record pour un tome 1 en France. Avec un prix moyen de 10,95 euros, le chiffre d’affaires brut dépasse 900 000 euros.
Après déduction des parts de l’éditeur, de la distribution et des co-auteurs, les revenus nets pour Inoxtag sont estimés entre 400 000 et 500 000 euros.
Des contenus événementiels rentables à moindres coûts
En juillet 2025, Inoxtag publie un nouveau documentaire relatant une traversée de l’Atlantique à la voile avec le navigateur Guirec Soudée. Moins coûteux que Kaizen (budget estimé entre 500 000 et 800 000 euros), le projet génère plusieurs millions de vues sur YouTube, accompagné de partenariats comme celui avec Orange. Les revenus cumulés du projet sont évalués entre 200 000 et 300 000 euros.
En octobre 2025, le créateur lance un live marathon sur Twitch : sept jours enfermé pour tenter d’atteindre le rang Platine sur League of Legends. Diffusé 24h/24, ce défi génère des revenus via les abonnements, les dons et les éventuels sponsors gaming.
Une structure juridique pensée pour durer
Inoxtag a structuré ses activités à travers une holding baptisée Benji, qui centralise les revenus issus de ses contenus et partenariats. Cette entité alimente une SCI (Société Civile Immobilière), la SCI 22, chargée de la gestion patrimoniale.
Ce montage offre plusieurs avantages : optimisation fiscale, protection des actifs, et capacité de réinvestissement. Plutôt que de percevoir ses revenus en nom propre, Inoxtag les réaffecte à ses projets via ces structures juridiques.
Les montants ci-dessus sont des estimations fondées exclusivement sur des informations publiques (textes officiels, déclarations, documents financiers, communiqués, entretiens, article de presse) et sur des hypothèses explicites (barèmes, charges usuelles, fourchettes de cachets/primes).
Ils sont présentés en fourchettes et ne valent ni audit ni affirmation d’un revenu exact ou exhaustif ; ils peuvent varier selon la période, les contrats et la fiscalité. Le propos est informatif et non diffamatoire et respecte la vie privée (aucune donnée sans lien avec la rémunération). Droit de réponse/correction : redaction@lessentieldeleco.fr.


