Les 10 aliments qui ont le plus augmenté cette année

Découvrez quels aliments ont vu leurs prix grimper en flèche en 2025, et ce qui se cache derrière cette hausse.

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En 2025, plusieurs aliments du quotidien affichent des hausses spectaculaires, pénalisant les ménages, notamment les plus modestes.

Voici les dix produits alimentaires dont les prix ont le plus augmenté cette année, selon les dernières données de l’Insee, de l’UFC-Que Choisir et de NielsenIQ.

Produit Hausse en 2025
Chocolat +12 % à +18,4 %
Jus d’orange +11 % à +24 %
Café +5 % à +12 %
Boissons non alcoolisées +9,1 % à +9,5 %
Œufs +6 % à +7 %
Sucre, confiture, confiserie +5,4 % à +6,1 %
Viande bovine +4 % à +6 %
Poissons frais +2,3 % à +4,1 %
Fruits +2 % à +7 %
Légumes frais +1,7 % à +2,6 %

1. Chocolat

Le chocolat reste en tête des hausses de prix en 2025, avec des augmentations allant de 12 % à 18,4 % selon les catégories. Les chocolats de Pâques ont bondi en moyenne de 14 %, avec une inflation atteignant 23 % pour les marques de distributeurs.

Ce renchérissement est directement lié à la flambée des cours mondiaux du cacao, provoquée par de mauvaises récoltes en Afrique de l’Ouest, région qui assure plus de 70 % de la production mondiale. Certains produits ont vu leur prix grimper de 40 % sur un an. Les cours, bien qu’en léger repli depuis l’été, restent structurellement élevés.

2. Jus d’orange

Le jus d’orange a connu une inflation particulièrement marquée : +11 % pour le pur jus et +24 % pour le jus à base de concentré. En juin 2025, les cours mondiaux du jus concentré congelé ont atteint un sommet historique à 9 449 dollars la livre.

La situation résulte d’un recul de 24 % des récoltes brésiliennes et de la propagation de la maladie du Huanglongbing, qui touche 40 % des vergers. Depuis l’été, les cours ont nettement reflué, avec une baisse de 60 % entre juin et octobre, ce qui pourrait alléger la facture pour les consommateurs dans les mois à venir.

3. Café

Le café a été fortement affecté par la spéculation et les aléas climatiques. Depuis janvier 2024, les cours de l’Arabica ont progressé de 75 %, ceux du Robusta de 84 %, sous l’effet des sécheresses au Brésil, d’une demande croissante en Asie et des perturbations de la chaîne logistique.

En France, l’impact a été plus mesuré : +5,3 % en moyenne sur les quatre premiers mois de 2025 selon la FCD, mais certains produits ont vu leur prix grimper jusqu’à +30 %. Un paquet de 500 g de Carte Noire est passé de 6 à 9 euros en deux ans.

4. Boissons non alcoolisées

Les boissons rafraîchissantes sans alcool ont enregistré une hausse annuelle de +9,1 % à +9,5 % en septembre. L’essentiel de cette augmentation provient de l’instauration de la « taxe sodas » en mars 2025, qui a provoqué un bond immédiat de 7,1 % des prix entre mars et avril, selon l’Insee.

À cela s’ajoutent la hausse des coûts des matières premières (arômes, emballages) et de l’énergie. Ce secteur est devenu l’un des plus touchés par l’inflation alimentaire cette année.

5. Œufs

Les œufs affichent une inflation de 6 % à 7 % en 2025 dans l’Union européenne. En France, les professionnels signalent des difficultés d’approvisionnement liées à la grippe aviaire, à la hausse des coûts de l’alimentation animale et à la réduction du cheptel national.

Cette tension sur le marché entraîne des ajustements de prix qui se répercutent directement dans les rayons. Le surstockage et la demande élevée contribuent également à maintenir une pression sur les prix.

6. Sucre, confiture, confiserie

Cette catégorie, qui inclut notamment le chocolat, a vu ses prix progresser de +5,4 % à +6,1 % sur un an en septembre 2025. Ce chiffre masque cependant un ralentissement récent : l’Insee indique une baisse du rythme d’inflation entre août (6,1 %) et septembre (5,4 %), suggérant une stabilisation possible dans les mois à venir.

Les hausses passées s’expliquent par les mêmes facteurs climatiques et économiques qui ont affecté le chocolat.

7. Viande bovine

La viande bovine a progressé de 4 % à 6 % en 2025. Les prix à la consommation ont augmenté de 3,9 % en mai, 6 % en août, puis ralenti à 1,8 % en septembre.

Cette tendance s’explique par la baisse du cheptel français, les effets de la fièvre catarrhale ovine et l’augmentation des coûts de production (énergie, alimentation animale). L’offre insuffisante soutient les prix.

8. Poissons frais

Les poissons frais ont vu leur inflation passer de 2,3 % en août à 4,1 % en septembre. La hausse s’explique par la pression sur les ressources halieutiques, les coûts de l’énergie pour la pêche et le transport, et une demande forte.

Ces produits, déjà onéreux, deviennent encore moins accessibles pour de nombreux consommateurs.

9. Fruits

Entre juin 2024 et juin 2025, les fruits ont enregistré une inflation de 2 % à 7 % selon leur mode de production. Les fruits biologiques ont progressé de 7 %, les conventionnels de 2 %. En juillet, l’Insee confirmait une hausse moyenne de 4,4 % sur un an.

Les épisodes climatiques extrêmes (gel printanier, sécheresse estivale) ont réduit les volumes disponibles et alimenté la hausse des prix.

10. Légumes frais

Les légumes frais présentent une situation contrastée. Sur un an, jusqu’en juin, les prix avaient reculé (-3 % pour les conventionnels, -1 % pour les bio). Mais depuis l’été, la tendance s’inverse : l’Insee note une hausse de 2,6 % en septembre, contre 1,7 % en août.

Cette volatilité est largement dictée par les conditions climatiques et les cycles de production agricoles.

Résumé : les hausses de prix en 2025

Les produits alimentaires dont les prix baissent en 2025

En parallèle de ces hausses, plusieurs produits alimentaires ont vu leurs prix se stabiliser ou reculer. C’est notamment le cas de l’huile d’olive, des fromages et des pâtes.

L’huile d’olive, dont les prix avaient doublé entre 2022 et 2024, a connu une baisse significative en 2025. Le litre est passé de 13 à 7 ou 8 euros, grâce à une amélioration de la production mondiale (+32 %) et à des mesures fiscales en Espagne, principal producteur.

Les fromages ont enregistré des baisses de prix de -0,7 % en avril et -0,8 % en février. Les pâtes, quant à elles, ont reculé de 3,6 % en début d’année, profitant de la détente sur les cours des céréales et les coûts énergétiques.



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