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OpenAI entre de plain-pied dans un nouveau champ de bataille : celui des navigateurs web. Ce mardi, la start-up californienne a levé le voile sur Atlas, un navigateur maison, qui marque un pas de plus dans la confrontation directe avec Google et son mastodonte Chrome. Une offensive stratégique, à l’heure où l’intelligence artificielle devient la première porte d’entrée vers l’information pour des millions d’internautes.
Le marché n’est pas resté indifférent. À Wall Street, le titre Alphabet a cédé près de 4 %, retombant à 244 dollars. Un repli qui intervient malgré un parcours récent impressionnant : la maison mère de Google affiche encore une progression de plus de 32 % depuis le début de l’année.
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OpenAI veut capter le trafic web et la pub en ligne
Pour OpenAI, il ne s’agit pas simplement de lancer un produit. C’est une tentative assumée de capter une part du trafic web mondial – et, avec lui, une manne potentielle de revenus publicitaires. Avec plus de 800 millions d’utilisateurs revendiqués pour ChatGPT, dont une majorité sur la version gratuite, l’entreprise cherche de nouveaux relais de croissance. Son modèle économique reste fragile : ses investissements massifs dans les infrastructures IA, en partenariat avec Nvidia, AMD, Broadcom ou Oracle, pèsent lourd sur ses comptes. D’où l’accélération. Un plan de développement sur cinq ans a été dévoilé : contrats publics, solutions d’achat (avec un accord signé avec Walmart), services vidéo, matériel grand public et hébergement informatique via le projet Stargate.
Lancement d’Atlas sur Mac avant Windows et mobiles
Atlas sera d’abord lancé sur les ordinateurs Apple équipés de macOS, avant d’arriver sur Windows, iOS et Android. L’annonce intervient quelques mois après qu’un dirigeant d’OpenAI a reconnu publiquement son intérêt pour Chrome. L’idée : racheter le navigateur de Google, si la justice américaine l’y avait contraint pour abus de position dominante.
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Mais la partie s’annonce difficile. Chrome règne encore sans partage, avec près de 3 milliards d’utilisateurs dans le monde. Et Google n’est pas resté les bras croisés : il injecte progressivement dans son navigateur des briques d’intelligence artificielle issues de son modèle Gemini. Une riposte prévisible. Lors du lancement de Chrome en 2008, peu croyaient à ses chances face à l’intouchable Internet Explorer de Microsoft. Dix-sept ans plus tard, la roue pourrait tourner à nouveau.


