Sarkozy, nouveau comte de Monte-Cristo ?

Dans un édito coup de poing, Robert Lafont compare l’incarcération de Nicolas Sarkozy au destin du Comte de Monte-Cristo. Il dénonce une justice politisée et voit dans cette épreuve une possible renaissance pour l’ancien président.

Il y a 18 ans, en 2007, 19 millions de Français ont voté pour lui au second tour de l’élection présidentielle, soit 53,09 % des suffrages exprimés. Ce 21 octobre 2025, c’est ce même homme qui rentre, seul, incarcéré à la prison de la Santé à Paris sous les encouragements de Parisiens médusés. Que s’est-il passé ? Que lui reproche-t-on au juste ? Pas grand-chose, puisqu’il a été relaxé par le tribunal sur les trois principaux chefs d’accusation qui lui étaient signifiés ; d’autant plus que Nicolas Sarkozy est présumé innocent, compte tenu de son appel.

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Au-delà de la tournure de cette affaire, le pays découvre, sidéré, le pouvoir pris par des juges au moment des grandes échéances électorales dans la désignation de leurs représentants politiques. Après Tapie, Fillon, Le Pen, c’est maintenant Sarkozy qui se voit empêché de se présenter et obligé même d’être incarcéré.

Oui, des fois que cet individu « dangereux » aurait l’idée de s’échapper à l’étranger dans un quelconque paradis judiciaire. On marche sur la tête avec une justice plus que politisée, un Parquet national financier créé par François Hollande qui n’a toujours pas convoqué LFI et Jean-Luc Mélenchon dans l’affaire du financement des assistants parlementaires, un Syndicat de la magistrature d’extrême gauche qui devrait être interdit, et une École de la magistrature ouverte aux candidats les plus wokistes.

Parce que la justice se rend au nom du peuple français, ce dernier serait en droit de se rebeller contre une génération de magistrats, celle du « mur des cons », plus que revanchards. Faut-il rappeler que la justice n’est pas le lieu des règlements de comptes, permettant à certains de vouloir imposer leur vision de la société ? Les décisions de justice doivent être un minimum comprises de l’ensemble de la population. Ce qui n’est pas le cas dans le cas présent !

L’injustice faite en l’occurrence à Nicolas Sarkozy, avec cet emprisonnement pour le coup prématuré, est peut-être le plus beau cadeau fait à un homme d’État courageux. Une forme de provocation qui pourrait lui permettre, paradoxalement, de revenir un jour sur le devant de la scène politique française, étrangement désertée en ce moment par les hommes de tempérament. À l’instar d’un Lula au Brésil, réélu président en 2023 après avoir été incarcéré en prison.

Une double chance pour Sarkozy qui n’en demandait pas tant. Le nouveau comte de Monte-Cristo ; après tout, c’est peut-être lui !

« Ils ont voulu me faire disparaître. Cela va me faire renaître. »

Robert Lafont
Fondateur d’Entreprendre
Lafont Presse
Président de RLP



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