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À Toulouse, les salons « Vins & Terroirs » et « Chocolat & Gourmandises » reviennent du 24 au 26 octobre 2025 au MEETT, avec une recette désormais bien éprouvée : une concentration massive de producteurs, une promesse de circuits courts et une mise en scène calibrée du patrimoine gastronomique français. Après avoir attiré 35 000 visiteurs en 2024, les organisateurs – Toulouse Events, filiale de GL Events – espèrent transformer une nouvelle fois la nostalgie du « bon produit » en réussite commerciale. Une mécanique efficace, mais pas exempte de zones grises.
Une vitrine œnologique qui s’internationalise
Avec 350 exposants annoncés, dont 210 vignerons venus de toutes les régions viticoles françaises mais aussi d’Italie, du Portugal, du Chili ou d’Argentine, le salon « Vins & Terroirs » élargit son spectre. À cette offre s’ajoutent 75 stands de spécialités gastronomiques : escargots, truffes, charcuteries, produits de la mer, huiles rares, apéritifs d’un autre temps. L’événement surfe sur l’image d’une France des terroirs réinventée pour séduire tous les palais, avec l’ambition de conjuguer authenticité et éclectisme. Mais cette diversité soulève une question : jusqu’où peut-on parler de terroir quand les origines s’étendent à trois continents ?
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Gourmandises et proximité au menu du salon chocolat
Côté sucré, plus de 50 chocolatiers et artisans, dont de nombreuses maisons toulousaines, seront présents. Le salon mise sur l’artisanat et le contact direct avec le public, qu’il s’agisse d’amateurs éclairés ou de visiteurs attirés par la promesse d’une expérience sensorielle. L’argument de la proximité fonctionne, mais il repose sur une définition élastique de l’artisanat et un storytelling bien huilé. Le spectacle est là, avec ses démonstrations de nougat et ses ateliers culinaires (« Chocooking »), mais la réalité des filières reste en arrière-plan.
Sous les stands, c’est une machine commerciale efficace qui tourne. Retrait en drive, location de chariots, offres spéciales sur Internet : les dispositifs sont pensés pour maximiser les ventes. L’image de la rencontre entre producteurs et consommateurs sert de vitrine, mais les critères de sélection des exposants ne sont pas détaillés. Résultat : la part de production locale réelle reste floue, tout comme l’engagement concret en faveur des circuits courts. On vend du lien, mais dans un emballage très calibré.
L’habillage pédagogique est soigné : ventes aux enchères de bouteilles, ateliers de dégustation, initiation à la mixologie, et cette année, un atelier de caséologie animé par un maître fromager. De quoi capter l’attention d’un public large, tout en renforçant l’image qualitative de l’événement.


