Roboratif, le parcours de Lucas Goumarre, qui a fondé, il y a 10 ans, à 25 ans, avec son associé Jordan Cohen, à partir de rien Tessan, une jeune pousse des cabines de télé-médecine digitalisée (30 M€ de CA avec 350 collaborateurs). Aujourd’hui, à 35 ans, ce Catalan, fils de pharmaciens de Montpellier, a vite bifurqué pour la liberté. « Je n’avais pas les 200k€ d’apport pour acheter mon officine. Cela tombait bien, j’avais envie d’aventure et de grand large ! » Avec le lancement de Tessan, ce passionné de Tech s’est fait plaisir en concevant les logiciels dédiés pour communiquer avec les médecins.
A LIRE AUSSI
Des robots-chiens pour surveiller les sites sensibles
Au restaurant huppé Les Princes, porte de St-Cloud à Paris, Lucas garde sa casquette sur la tête pendant tout le repas. On se croirait à Station F, l’incubateur de Station F. D’ailleurs, il est déjà reparti sur un nouveau projet. Avec sa nouvelle société Korben, il est convaincu qu’il y a quelque chose à faire de grand sur le marché si prometteur de la robotique. Au-delà du succès de la 25ᵉ licorne tricolore Exotec, il rajoute : « Il y a une quarantaine de sociétés françaises sur la robotique, mais la plupart se contentent d’importer de Chine des machines clés en mains sans tenir compte des besoins des clients. Nous, chez Korben, nous allons partir des attentes des entreprises et concevoir la fonction recherchée ! »
A LIRE AUSSI
Suyuan, le robot chinois qui va remplacer les manutentionnaires
Message reçu cinq sur cinq ; Korben veut installer son premier magasin de robots à Perpignan. En moins de 6 mois, il aurait déjà signé 2 M€ de commandes. En repartant, quand je lui dis qu’il veut faire une sorte de Cap Gemini du robot, il ne dément pas, le sourire aux lèvres, la casquette vissée sur le crâne. Ils sont comme cela, nos nouveaux entrepreneurs. Il faut les prendre comme ils sont, nature ! Ils n’ont pas de limites et cela fait plaisir à voir par ces temps d’attentisme généralisé…
Robert Lafont
Fondateur d’Entreprendre
Président de RLP
