Combien gagne Victor Wembanyama ?

Combien vaut vraiment Wembanyama ? Entre contrat Nike à 100 millions et salaires NBA en explosion, son avenir financier s’annonce hors du commun.

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De la modestie salariale d’un rookie à la perspective d’un contrat à plus de 300 millions de dollars, Victor Wembanyama est en train de bâtir un empire financier unique dans l’histoire du sport français. À 21 ans, le pivot des San Antonio Spurs combine discipline budgétaire, stratégie marketing sélective et impact économique massif sur la NBA.

Un salaire NBA encore encadré, mais déjà à huit chiffres

Pour la saison 2025-2026, Victor Wembanyama percevra un salaire de 13,38 millions de dollars, soit une progression de 5 % par rapport à la saison précédente. Ce montant, issu de la grille salariale imposée aux rookies par la NBA (rookie scale), le place au 133e rang des joueurs les mieux rémunérés de la ligue.

Wembanyama a signé en 2023 un contrat de quatre ans avec les San Antonio Spurs, d’une valeur totale estimée à 55,1 millions de dollars. Cette rémunération est liée à son statut de premier choix de la draft 2023 et suit une progression annuelle prédéfinie : 12,16 M$ la première saison, 12,77 M$ la deuxième, puis 13,38 M$ et 16,87 M$ sous réserve que les options d’équipe soient activées.

À titre de comparaison, Stephen Curry percevra 59,6 millions de dollars en 2025-2026, tandis que Rudy Gobert, le Français le mieux payé actuellement, touche 43,8 millions. Le différentiel s’explique uniquement par l’ancienneté : Wembanyama est encore sous contrat rookie.

Un bond de 1 à 50 par rapport à la France

Avant la NBA, Victor Wembanyama évoluait en France aux Metropolitans 92, où il percevait environ 20 000 euros par mois. En rejoignant les Spurs, il a multiplié son salaire annuel par 50, illustrant l’écart entre les deux mondes. Pourtant, son rapport à l’argent reste mesuré. « Je n’ai jamais été spécialement dépensier », confiait-il en 2023 au Parisien. « Si je devenais fou en voyant les chiffres sur mon compte, cela voudrait dire que mon mental n’est pas à la hauteur de mon basket. »

C’est à l’été 2026 que le paysage financier de Wembanyama pourrait changer radicalement. Après trois saisons NBA, il deviendra éligible à une designated rookie max extension, un mécanisme prévu par la convention collective (CBA) permettant aux franchises de sécuriser leurs jeunes stars pour cinq années supplémentaires à un tarif revalorisé.

Dans le cas de Wembanyama, ce contrat pourrait atteindre 271 millions de dollars sur cinq ans, à partir de la saison 2027-2028. Ce montant pourrait même grimper à 326 millions s’il remplit certaines conditions sportives, comme être élu MVP, meilleur défenseur (DPOY) ou sélectionné dans une All-NBA Team en 2026 ou 2027. La clause dite Rose permet de porter le salaire de première année de 25 % à 30 % du salary cap.

Selon ESPN et Bleacher Report, ce scénario est probable. En octobre 2025, Wembanyama figure déjà parmi les quatre favoris au titre de MVP dans un sondage réalisé auprès des directeurs généraux NBA.

Projections : vers 894 millions de dollars à 33 ans

Si ce premier contrat majeur est confirmé, Wembanyama entamerait une trajectoire financière inédite. D’après les projections des analystes NBA, il pourrait atteindre 894 millions de dollars de salaires cumulés à l’âge de 33 ans, en 2037.

Scénario estimé :

  • Contrat rookie (2023-2027) : 55,1 M$
  • Extension rookie max (2027-2032) : 326 M$
  • Supermax vétéran (2032-2037) : 513 M$

Ces chiffres reposent sur une hypothèse de croissance annuelle du salary cap de 10 %. Le contrat de 513 millions, prévu en 2032, s’appuierait sur le dispositif du designated veteran player extension, réservé aux stars fidèles à leur équipe d’origine.

Un portefeuille de sponsoring ciblé, mais très rémunérateur

Victor Wembanyama a choisi une approche stratégique de ses partenariats commerciaux : peu de contrats, mais haut de gamme. Il collabore actuellement avec cinq marques : Nike, Louis Vuitton, 2K Games, Fanatics et Barcode.

Son partenariat principal avec Nike serait valorisé à 100 millions de dollars, un record pour un rookie NBA, surpassant les 90 millions de LeBron James en 2003. Une chaussure signature est attendue pour la saison 2025-2026, confirmant son statut de superstar marketing.

Louis Vuitton, avec qui il a officialisé une collaboration en 2024, l’a positionné comme ambassadeur de la marque lors des JO de Paris. Les autres partenaires (Barcode, 2K, Fanatics) complètent une image maîtrisée.

Les analystes estiment ses revenus annuels en sponsoring entre 15 et 25 millions de dollars. À terme, cette somme pourrait doubler ou tripler.

L’impact économique direct sur la franchise des Spurs

L’arrivée de Wembanyama a transformé la dynamique financière des San Antonio Spurs. Entre 2022 et 2025, la valorisation de la franchise est passée de 2 à près de 4 milliards de dollars, selon Forbes, soit une augmentation de 1,85 milliard en trois ans.

Les revenus de billetterie ont explosé. Le prix moyen des places a augmenté de 67 %, avec des pics à plusieurs milliers de dollars pour les premiers matchs de Wembanyama. Les abonnements ont connu un afflux inédit.

Le merchandising a suivi la même tendance. Les ventes de produits dérivés ont atteint 1,2 million de dollars entre la draft (juin 2023) et le premier match de saison régulière (octobre 2023), avec une augmentation de 3000 % du trafic en ligne. Le maillot de Wembanyama s’est classé 4e des ventes NBA dès sa première saison.

Une légitimité sportive qui justifie les montants

Les performances de Wembanyama sur le terrain confirment son statut. Sa saison rookie (2023-2024) a été récompensée par le titre de Rookie de l’année à l’unanimité. Il a terminé leader NBA aux contres avec 3,6 par match, en plus de 21,4 points et 10,6 rebonds de moyenne.

Sa deuxième saison, écourtée par une blessure (thrombose veineuse), a confirmé sa montée en puissance : 24,3 points, 11 rebonds, 3,8 contres, 35 % à trois points, 83 % aux lancers francs, en 46 matchs seulement. Il a été sélectionné au All-Star Game en février 2025.

Il a repris la compétition en octobre 2025 avec des prestations rassurantes, dont 27 points et 11 rebonds contre Indiana. Il mesure désormais 2,24 m, ce qui en fait le joueur le plus grand de la NBA actuelle.

2025-2026 : une saison charnière pour sa valeur future

La saison qui commence pourrait être déterminante dans la négociation de son extension. L’arrivée de De’Aaron Fox, All-Star transféré en février 2025, renforce l’effectif des Spurs. Le duo Fox-Wembanyama vise les playoffs à court terme.

Mitch Johnson a pris la succession officielle de Gregg Popovich sur le banc. Le projet sportif se structure autour de Wembanyama et Stephon Castle, élu Rookie de l’année 2024-2025.

Si Wembanyama remporte une distinction majeure (MVP, DPOY, All-NBA), son extension passera automatiquement de 271 à 326 millions de dollars. Chaque trophée représentera des dizaines de millions supplémentaires.

Une locomotive pour le basket français en NBA

Wembanyama est le visage d’une génération française sans précédent. En 2025-2026, 14 joueurs français évolueront en NBA. Derrière lui, Zaccharie Risacher, Alex Sarr, Tidjane Salaün ou encore Bilal Coulibaly incarnent la relève.

Rudy Gobert reste le mieux payé (43,8 millions de dollars) pour l’instant. Mais dès 2027, Wembanyama le dépassera largement, et pourrait devenir le joueur français le mieux payé de l’histoire.

Les revenus cumulés des Français en NBA dépassent déjà les 100 millions de dollars par saison. Un chiffre appelé à croître fortement.



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