Moins d’aides, plus d’impôts : Sébastien Lecornu veut mettre les entreprises à contribution

Suppressions d’aides, prolongation de surtaxes, nouvelle contribution : le budget 2026 réserve bien des surprises aux entreprises et aux grandes fortunes.

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Le gouvernement affine son équilibre budgétaire sur le dos des entreprises. Le projet de loi de finances pour 2026 multiplie les coups de rabot, tout en accélérant la suppression d’un impôt de production. Grandes entreprises, holdings familiales et bénéficiaires d’aides publiques vont devoir composer avec un tour de vis fiscal.

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La surtaxe sur les profits des grands groupes prolongée

La surtaxe exceptionnelle sur les bénéfices des plus grandes entreprises – celles dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard d’euros – est reconduite pour un an. Elle concerne environ 400 groupes. Son rendement, en revanche, chute : 4 milliards d’euros attendus, contre 8 milliards l’an dernier. Un produit en baisse, mais un signal maintenu.

C’est la nouveauté de ce budget : une taxe sur les holdings patrimoniales. Ces structures, souvent utilisées pour loger les fortunes familiales à l’abri de l’impôt, seront intégrées à la contribution sur les hauts revenus (CDHR). Bercy espère récupérer 2,5 milliards d’euros grâce à cette extension du périmètre fiscal. Un pas de plus vers une taxation du capital plus étendue.

Le gouvernement accélère la cadence sur la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), un impôt de production jugé pénalisant pour l’investissement. Sa disparition complète est désormais actée pour 2028, avec deux ans d’avance sur le calendrier initial. Coût pour l’État dès 2026 : 1,3 milliard d’euros.

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Coup de frein sur les aides aux entreprises

La chasse aux économies passe aussi par un recentrage des aides publiques. Le gouvernement prévoit une réduction de 1,5 milliard d’euros dès 2026. Cela passera par une baisse des exonérations de cotisations sociales, notamment dans les zones franches. L’audiovisuel public ne sera pas épargné. Le message est clair : moins de soutien automatique, plus de sélectivité.

Maîtrise des dépenses et maintien d’un soutien à l’activité : le gouvernement tente de tenir une ligne étroite. En s’attaquant aux niches fiscales et en accélérant la suppression d’un impôt décrié, il ajuste sans bouleverser. Mais la facture commence à se faire sentir pour les entreprises.



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