Résumé Résumé
En 2026, le Département de l’Hérault pourrait se retrouver sous tutelle. Un scénario rare mais désormais crédible, après un exercice 2024 bouclé avec 53 millions d’euros de déficit et un budget 2025 déjà menacé par des recettes en berne. La Chambre régionale des comptes alerte : la situation est intenable. Et ce n’est pas qu’un problème local.
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Un déficit record
Les chiffres sont secs, la pente est raide. Le Département de l’Hérault a vu ses dépenses exploser de 103 millions d’euros en 2024, sans contrepartie de l’État. En parallèle, ses recettes s’effondrent. Le marché immobilier tourne au ralenti, les droits de mutation (DMTO) plongent, la TVA suit. Le résultat est clair : la collectivité est à court d’oxygène budgétaire.
Le risque de tutelle n’est plus une menace théorique. Si les comptes 2026 ne sont pas redressés, le préfet pourrait reprendre la main. La procédure est balisée : saisine de la Chambre régionale des comptes, plan de redressement, puis, en cas d’échec, prise de contrôle directe par l’État. La Charente a inauguré cette mécanique en avril 2025, mais sur fond de blocage politique. Pour l’Hérault, ce serait une faillite budgétaire nette et sans bavure.
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Explosion des dépenses sociales
Derrière l’alerte comptable, c’est une dynamique plus profonde qui s’installe. L’Hérault grandit vite – 15 000 habitants de plus chaque année –, et avec eux, les charges sociales. Plus de bénéficiaires du RSA, plus d’allocataires, plus de dépenses scolaires. Entre 2019 et 2025, les allocations familiales ont bondi de 76 millions d’euros. Aujourd’hui, les dépenses sociales absorbent 72 % du budget. L’État transfère les responsabilités, pas les moyens.
Le département n’est pas seul dans cette impasse. Les collectivités subissent de plein fouet un effet ciseau devenu structurel : les charges obligatoires montent, les recettes dépendent de plus en plus de variables nationales et conjoncturelles. Le gouvernement a transféré 5,5 milliards d’euros de charges nouvelles depuis 2022. Les contreparties ne suivent pas. Résultat : un tiers des départements seraient au bord du décrochage budgétaire.
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Sauver l’essentiel ou couper dans le dur
L’Hérault tente d’amortir le choc. Gel des nouveaux investissements, coup de frein sur les subventions, réduction de la masse salariale. Mais certains projets restent prioritaires, à commencer par le LIEN, ce contournement routier censé désengorger l’agglomération. Abandonner le chantier coûterait plus cher que de le finir. Deux nouveaux collèges verront le jour cette année. Le Département veut croire qu’il peut se redresser sans casser l’outil.
Mais les marges de manœuvre sont minces. Le relèvement du taux des DMTO décidé par la loi de finances 2025 apportera un peu d’air, à condition que le marché reparte. En attendant, la perte d’autonomie se profile. Moins de pouvoir pour les élus locaux, plus de pilotage par le haut. La démocratie de proximité se heurte aux limites de la décentralisation financière.
Bloquer les allocations au 3e enfant, au-delà il faudra assumer sa famille en travaillant.
Accepter les nouveaux habitants à la condition d’avoir décroché un CDI (donc 2 CDI pour un couple…)
Cela limiterait la casse dans un premier temps.
Bons d’achats pour fournitures scolaires, habillement, comme ça cela ne va pas dans des achats superflus (portables, cigarettes, gaming…). S’ils ne sont pas utilisés, ce n’est que du papier.
des solutions qui ne feront que depla.cer les problèmes tout en en créant des nouveaux plus préoccupant encore
Comment fait on pour dépenser l’argent que nous n’avons pas ?
Ça m’intéresse.
entièrement d accord alors que Frontignan est la seule gare avec un accès infernal aux trains pour valises lourdes et aux handicapés alors qu un ascenseur était moins coûteux que d arriver à Sete et se faire transporter à Frontignan, d ailleurs je crois que peu de gens utilisent ce système que la région vous répond lorsque vous l interrogez.
10 000 fois raison à CAzot. les primes versées sans contrôle ne profitent pas toutes aux enfants dans le besoin.
plus d argent enlever les dépenses inutiles
tracer un passage voie verte
panneaux pour arrêt auto-stop
la liste n’est pas exhaustive
il faut (et depuis tes longtemps,) limiter les entrées en France ensuite toutes les allocations données aux étrangers et non aux français qui ont bossé toute la vie et qui n’ont rien
arrêtez de construire des bâtiments qui par la suite sont abandonnés
exct ext …….
la gratuité des transports a un coût exorbitant. C est comme la tva : même pour les plus riches, c est gratuit !