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La jeune pousse lyonnaise Chat3D vient de lever 3 millions d’euros. Une somme modeste à l’échelle de la French Tech, mais suffisante pour permettre à cette start-up de passer un cap. Créée en 2023, elle développe une technologie d’intelligence artificielle capable de transformer un dessin, une image ou une description textuelle en un modèle 3D prêt à l’usage. L’idée : rendre la création 3D aussi simple qu’une conversation.
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En moins de deux ans, Chat3D a aligné les étapes à grande vitesse. De deux fondateurs à vingt salariés, une première base de clients professionnels, des partenariats technologiques solides, et désormais un financement qui associe fonds privés (Mesh Ventures, Campus Fund, Innov’Alpes), business angels et Bpifrance. De quoi accélérer le développement du produit, embaucher, et viser l’international dès 2025.
L’objectif est double. D’un côté, simplifier l’accès à la 3D pour les amateurs et les étudiants. De l’autre, s’intégrer aux flux de travail des studios de jeux vidéo, des industriels ou des designers. L’outil est proposé sous plusieurs formats : application web, API pour les entreprises, accompagnement sur mesure pour les grands comptes. Une version freemium grand public est attendue pour octobre.
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Construire une alternative européenne
Les investisseurs saluent l’exécution rapide et la complémentarité du duo fondateur. Félix Balmonet, diplômé d’EM Lyon, côté produit et stratégie. Glenn Avezoux, ingénieur et chercheur, côté technique. Ensemble, ils veulent construire une alternative européenne, à la fois souveraine et éthique. L’infrastructure est hébergée en Europe, les modèles sont entraînés sur des données contrôlées, sans œuvres protégées. Une position affichée comme un contre-pied aux pratiques opaques de certains concurrents.
Le terrain, lui, est déjà très disputé. La vague d’IA générative a déclenché une course mondiale dans la 3D automatisée. Des géants du cloud aux plateformes de création, les initiatives se multiplient. Chat3D joue une carte originale : la simplicité d’usage, sans sacrifier la qualité ou l’intégration professionnelle.
La France va peut-être rattraper son retard dans l’ia. Qui sait, on n’a plus d’industrie, mais on peut avoir de bonnes IA