Les sacs Birkin et Kelly vont être fabriqués à Cahors

Hermès inaugure un 24e atelier en Charente pour produire ses sacs iconiques, renforçant sa stratégie de croissance et d’ancrage territorial en France.

Pas de pause pour Hermès. Tandis que d’autres mastodontes du luxe lèvent le pied, la maison parisienne accélère. Elle a inauguré cette semaine un atelier flambant neuf en Charente, avant une implantation prévue à Cahors. Objectif : produire toujours plus de sacs Birkin – sans rien céder sur la qualité, ni sur l’ancrage territorial.

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Le site de L’Isle-d’Espagnac, ouvert le 26 septembre, n’est pas un simple atelier de plus. C’est le 24e en France, bâti sur une ancienne piste d’aviation, avec des matériaux locaux, à moins de 250 kilomètres. Une manière d’ancrer encore un peu plus la marque dans le paysage, tout en cochant la case environnement. L’usine, qui s’étale sur 5 800 m², doit accueillir 300 salariés, dont 260 artisans maison, formés en interne. Sur les établis, les éternels sacs Kelly et Birkin, mais aussi de la petite maroquinerie.

Le sac Birkin, moteur de la croissance et de la production

Avec ce nouvel atelier, Hermès densifie son pôle Sud-Ouest, un maillage déjà solide avec les sites de Nontron, Saint-Junien et Montbron. Une concentration régionale qui permet de rationaliser les savoir-faire, de simplifier la formation, et de créer une dynamique locale. L’atelier de Cahors viendra s’y ajouter. Il produira lui aussi des Birkin, pièce maîtresse du catalogue, et renforcera la présence d’Hermès dans une région devenue stratégique.

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Le contraste est saisissant. Alors que LVMH recule, que Kering trébuche, Hermès avance. +13 % de chiffre d’affaires en 2024, encore +8 % au premier semestre 2025. La croissance est là, solide, continue. Pas besoin de chercher la main-d’œuvre à l’étranger ni de contourner les taxes douanières : Hermès fabrique en France, vend dans le monde, et ajuste ses prix sans sourciller. Son positionnement haut de gamme lui laisse une marge de manœuvre que d’autres n’ont plus.

La suite est déjà tracée. Après Cahors, ce sera Loupes en 2026, Charleville-Mézières en 2027, puis Colombelles en 2028. Même recette : recrutement local, formation interne, montée en puissance progressive. Ce n’est plus une série d’ateliers, c’est une stratégie industrielle. Hermès ne parle pas de relocalisation – il n’est jamais parti.



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