Futurail veut automatiser le rail. Cette start-up, lancée l’an dernier par d’anciens de Tesla et d’Argo AI, vient de lever 7,5 millions d’euros pour adapter la conduite autonome aux trains. Elle vise les lignes secondaires, celles que l’on délaisse faute de personnel et de rentabilité. En misant sur l’intelligence embarquée, elle promet une relance du maillage ferroviaire local, avec des trains qui se passent de conducteurs.
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Son système, baptisé FuturailDriver, pourrait prendre la main dès le dépôt, puis gérer des trajets courts sur des axes peu fréquentés. L’idée est simple : automatiser ce qui ne l’est pas encore, sans reconstruire tout le réseau ni acheter du matériel neuf à prix d’or.
La Région Grand Est et le gouvernement investissent 1 M€
La jeune pousse a convaincu plusieurs investisseurs. Asterion Ventures à Paris, Leap 435 à Munich, mais aussi deux fonds américains, Zero Infinity Partners et Heroic Ventures. Au total, 5,5 millions d’euros en capital, auxquels s’ajoutent un million sous forme de dettes converties. L’État suit de près : un million d’euros d’aides publiques a été apporté par la Région Grand Est et le gouvernement via le plan France 2030. Preuve que l’idée colle avec les ambitions de réindustrialisation et de transition écologique.
Futurail n’avance pas seule. En Europe, elle collabore avec Lorh, un spécialiste des systèmes de transport. Aux États-Unis, elle travaille avec Parallel Systems, une autre jeune pousse lancée par des anciens de SpaceX, qui mise elle aussi sur le fret autonome. L’objectif commun : tester rapidement, obtenir des autorisations, puis passer à l’échelle. La première étape pourrait arriver vite, avec un cas concret : automatiser les manœuvres en dépôt. Un usage simple, mais essentiel pour prouver la fiabilité de la technologie.
