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Trente millions d’euros. C’est le montant que met Bioprojet sur la table pour bâtir un nouveau centre de recherche en neurologie à Saint-Grégoire, en périphérie de Rennes. Une somme importante pour un laboratoire. Et un signal clair : l’Ille-et-Vilaine veut sa place dans la carte française et européenne des neurosciences.
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Le projet, conduit avec la Banque Populaire Grand Ouest, va s’installer sur un terrain attenant au siège régional de la banque. Livraison prévue d’ici fin 2026. Le futur bâtiment, 7 000 m² au compteur, accueillera 75 chercheurs, soit 50 % de plus qu’aujourd’hui. Objectif : disposer d’un outil de travail à la hauteur des ambitions scientifiques du laboratoire, dans un environnement où le niveau d’exigence technique et environnemental grimpe chaque année.
Bioprojet n’en est pas à son coup d’essai sur le site. En 2001, l’entreprise rachetait à GSK une ancienne unité de production à Saint-Grégoire pour en faire son pôle de recherche. Deux décennies plus tard, les murs ne suffisent plus. Il faut voir plus grand, plus moderne. Et surtout, plus pointu.
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Dans un secteur dominé par les géants du médicament, Bioprojet joue sa partition à part. Fondé en 1982 par une pharmacienne et un chercheur du CNRS, le laboratoire parisien a bâti sa croissance sur la valorisation de la recherche fondamentale. Un modèle rare dans l’industrie. Aujourd’hui, il emploie 180 personnes, affiche 100 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, et commercialise ses produits dans 17 pays.
Ses domaines de prédilection : les troubles du sommeil, l’autisme, les troubles du comportement. Bioprojet s’est taillé une réputation avec la molécule du Wakix, utilisée dans la narcolepsie et l’apnée du sommeil, un médicament dont le potentiel a séduit jusqu’aux autorités de santé américaines. Autre fleuron de son portefeuille : l’auto-injecteur Anapen, prescrit en cas de choc anaphylactique.