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L’usine Iveco Bus d’Annonay a doublé sa production en l’espace d’un an. Désormais, douze véhicules sortent quotidiennement des chaînes de montage, contre cinq auparavant, pour atteindre une production annuelle de 2 100 bus en 2025 contre 800 en 2024. L’usine fonctionne désormais à pleine capacité, avec 60% des véhicules produits quotidiennement qui sont électriques.
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Pour soutenir cette montée en cadence, le site a lancé un plan de recrutements d’ampleur. Le nombre de salariés est passé de 1 300 à plus de 2 000 personnes (1 200 CDI et près de 800 intérimaires), avec l’objectif d’intégrer 1 000 personnes supplémentaires. L’entreprise est devenue le premier employeur privé d’Ardèche, organisant quotidiennement le transport de ses salariés grâce à huit lignes de bus spécialement affrétées.
L’objectif : accompagner une production soutenue face à une demande en forte croissance, notamment dans le secteur des transports publics engagés dans la décarbonation. Plus de 50% des véhicules produits à Annonay sont désormais destinés à l’exportation européenne, marquant une inversion par rapport à la production historiquement centrée sur le marché français.
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Une usine historique en pleine transition capitalistique
Fondée il y a un siècle par le carrossier Joseph Besset, l’usine d’Annonay s’inscrit dans une longue tradition industrielle locale. Aujourd’hui propriété du groupe Iveco, héritier du groupe Fiat, le site est au cœur d’une opération stratégique majeure : sa cession à Tata Motors pour 3,8 milliards d’euros.
L’accord final a été signé le 30 juillet 2025, avec une offre publique d’achat à 14,1 euros par action. La finalisation est prévue au premier trimestre 2026, après la séparation obligatoire d’Iveco Defence, cédé parallèlement à Leonardo pour 1,7 milliard d’euros.
Malgré cette transition capitalistique, Iveco a tenu à maintenir les célébrations du centenaire de l’usine, symbole de la continuité industrielle et de l’ancrage territorial du site.
Une production peu automatisée sous tension sociale
Contrairement à d’autres usines du secteur automobile, la production chez Iveco Bus reste peu automatisée. Aucun robot sur les lignes d’assemblage : les ouvriers interviennent à chaque étape, de l’intégration des moteurs à la pose des câblages, de la peinture à l’équipement intérieur.
Cette organisation repose sur un besoin élevé en main-d’œuvre qualifiée, avec 90% d’intérimaires dans le secteur production. Les métiers d’électricien dépanneur, soudeur ou carrossier sont particulièrement recherchés, avec des tensions croissantes sur le marché local de l’emploi. Pour y répondre, une école interne a été mise en place afin de former les candidats en trois à cinq semaines, selon leur niveau initial.
Face à la pénurie, Iveco recrute jusqu’aux Philippines
Malgré les dispositifs mis en place pour former localement, le manque de candidats a contraint l’entreprise à chercher au-delà des frontières. Les autres usines européennes du groupe, notamment en Italie et en République tchèque, rencontrent les mêmes difficultés.
Pour maintenir la cadence, Iveco Bus a fait appel à une agence de recrutement aux Philippines. Selon Le Figaro, une soixantaine d’ouvriers ont été intégrés au site d’Annonay en tant que salariés à part entière. Une solution coûteuse, mais jugée indispensable par la direction pour répondre à la demande.
Un virage technologique accéléré vers le zéro émission
L’usine d’Annonay est engagée dans une profonde mutation technologique. Outre les modèles thermiques, le site assemble désormais des bus à gaz, 100% électriques, et prépare une montée en charge vers l’hydrogène. Une ligne dédiée à l’assemblage de batteries a également été mise en place.
Cette stratégie porte ses fruits : Iveco Bus revendique désormais la 2e position sur le marché européen des bus électriques avec 14,2% de parts de marché (en hausse de 6,5 points). Le constructeur maintient son leadership en France avec 47% de parts de marché et 56% sur le segment des bus électriques urbains français. Sur le marché européen global des bus et cars, Iveco Bus détient 25% de parts de marché.
Innovation hydrogène certifiée
En septembre 2025, le GX 337 H2 d’Iveco Bus est devenu le premier bus à hydrogène certifié « Origine France Garantie », conçu à Vénissieux et fabriqué à Annonay. Ce véhicule embarque 31 kg d’hydrogène et offre 450 km d’autonomie.
Le site est l’un des piliers de la stratégie du groupe en matière de transition énergétique, aux côtés de l’usine Heuliez de Rorthais (Deux-Sèvres), du centre de R&D de Vénissieux (Rhône) et de l’usine de moteurs de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire).
Investissements massifs confirmés
L’engagement financier du groupe se traduit par des investissements conséquents. Lors du sommet Choose France de mai 2025, Iveco a confirmé un investissement supplémentaire de 100 millions d’euros en 2025, portant le total des investissements en France à 400 millions d’euros depuis 2021. Ces fonds sont destinés au développement d’une nouvelle gamme d’autobus électriques, de batteries de nouvelle génération, et à la modernisation des procédés industriels.
Cette stratégie s’inscrit dans un contexte favorable : en Europe, les bus électriques représentent désormais 45% des nouvelles immatriculations urbaines, tandis qu’Iveco Bus conserve 65% du marché européen des bus au gaz naturel. Le carnet de commandes d’Iveco Bus affiche 3 000 unités, témoignant de la solidité de la demande.



bonjour, une entreprise qui recrute à tour de bras, c’est vraiment dommage de faire venir des étrangers, alors que nous disposons de la main d’œuvre nécessaire pour faire évoluer votre entreprise.
c est une activité bien spécifique qui demande du personnel qualifié
Bonjour l’entreprise recrute jai postuler dans des agences intérim sans succès et pourtant j’ai le profil demandé bref si vous voulez plus d’informations sur mon parcours vous pouvez m’appeler au 0749900983. En vous remerciant d’avance
inadmissible de voir que des français ne se remettent pas en question plutôt que de rester en chômage.
J’ai vu les commentaires .
alors pour l’histoire des gens qui se remettent pas en question et restes au chômage je conseille cette personne d’aller et faire 6 mois dans cette usine et après on en reparle
parfois il faut juste ne pas dire de bêtise et comprendre . si y a beaucoup de poste c’est parce que beaucoup partent pour plusieurs raisons . en vous remerciant
pourquoi les gens ne restent pas dans cette usine ?? c’est mal payé ?? trop dur ?? est-ce que quelqu’un peut m’expliquer svp