Résumé Résumé
L’Autorité des marchés financiers est formelle : les arnaques boursières se réinventent, mais les ressorts restent les mêmes. Cette fois, le piège s’installe sur WhatsApp ou Telegram, loin des radars habituels. Et il se referme de plus en plus souvent.
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La mécanique est connue, presque classique. Un message arrive, souvent sans prévenir. Il vante une action prometteuse, un « bon plan » à ne pas rater. Le ton est complice, les promesses alléchantes, les captures d’écran convaincantes. L’illusion est bien rodée : on croit entrer dans une opération discrète, presque exclusive. Et on achète.
Résultat : le cours grimpe, dopé par l’afflux d’acheteurs naïfs. Mais ce n’est pas une tendance de fond, juste une mise en scène. En coulisses, les organisateurs – sans agrément, bien entendu – ont déjà accumulé les titres. Et une fois que les nouveaux venus ont fait monter les prix, ils revendent tout. Brutalement. Le soufflé retombe, l’action dévisse, les épargnants perdent. Certains tout.
L’AMF parle d’une manipulation pure et simple. Une distorsion de marché fondée sur une asymétrie d’information. Et surtout, sur la crédulité de ceux qui croient encore aux miracles en Bourse.
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Messageries privées : un nouvel eldorado pour les escrocs
Ce n’est pas nouveau, mais c’est plus fréquent. Et plus sournois. Les messageries privées – WhatsApp, Messenger, Telegram – offrent un terrain idéal : discret, non régulé, presque impossible à surveiller. Elles deviennent des outils de fraude, là où elles n’étaient hier que des moyens de communication.
Le régulateur appelle à la vigilance. Ne jamais suivre un conseil anonyme. Vérifier les autorisations sur le registre officiel. Consulter les listes blanches et noires. Et, surtout, se méfier des promesses trop belles.
Car derrière ces opérations se cache une réalité plus large. Une génération attirée par la Bourse, souvent jeune, connectée, mais peu formée. Une financiarisation des comportements individuels qui s’accélère, sans que les règles du jeu ne soient toujours claires. Et des escrocs qui l’ont bien compris.
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