Genevilliers s’apprête à accueillir 50 000 tonnes de déchets

Une usine géante va sortir de terre à Gennevilliers. Son carburant : les restes de nos assiettes. Sa production : du gaz. Et pas n’importe lequel. Du biométhane, cette version renouvelable du gaz naturel qui alimente déjà une petite partie des réseaux français. L’objectif est ambitieux : dès 2027, 50 000 tonnes de biodéchets franciliens y seront traitées chaque année. De quoi produire 25 000 MWh de gaz vert, soit l’équivalent de la consommation de 5 000 foyers.

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53 millions d’euros investis

Derrière ce projet, trois acteurs : le Syctom, principal syndicat de traitement des déchets d’Île-de-France, le Sigeif, chargé de l’énergie, et Paprec, groupe privé spécialiste du recyclage. Ils y voient une réponse à trois contraintes : la gestion de déchets toujours plus nombreux, les obligations réglementaires sur le tri, et les besoins en énergies décarbonées. Montant de la facture : 53 millions d’euros. Le chantier est lancé. L’exploitation est prévue pour mi-2027.

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Le principe est connu : les déchets alimentaires fermentent dans d’immenses cuves privées d’oxygène. Cette décomposition produit un gaz, nettoyé puis injecté dans le réseau. Rien de futuriste. Mais le volume change d’échelle. Une fois en route, l’installation fournira de quoi faire rouler 100 bus au gaz naturel. Et elle produira aussi 43 000 tonnes de fertilisant sur les terres agricoles. Pas d’aller-retour par camion : le transport se fera en péniches, depuis le port de Gennevilliers.



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