Grève des métros, trains et bus : une journée de chaos attendue ce jeudi

Métros fermés, trains supprimés, lignes coupées : la grève de ce jeudi 18 septembre pourrait paralyser tout le réseau de transport public.

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Alors que le mouvement national du 10 septembre avait connu une mobilisation dispersée, la grève annoncée ce jeudi 18 s’annonce beaucoup plus structurée et impactante. Trains, métros, bus et tramways seront fortement touchés, dans un contexte politique instable et sur fond de contestation du projet de budget 2026.

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Une grève très suivie dans les transports publics

À l’appel des principales centrales syndicales, une grève massive est prévue ce jeudi 18 septembre. À la SNCF, les quatre organisations représentatives (CGT, Unsa, SUD, CFDT) appellent ensemble à cesser le travail. Une unité syndicale rare, qui traduit l’ampleur des tensions. Les syndicats dénoncent un projet de budget qu’ils jugent trop contraignant pour les services publics, et exigent un réinvestissement massif dans les infrastructures ferroviaires.

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À la RATP, même configuration : les syndicats CGT, FO, Unsa et CFE-CGC se mobilisent sur des revendications similaires. Aucun dialogue n’est prévu avec la direction, le mouvement dépassant largement les enjeux internes aux entreprises. Malgré le maintien d’un service minimum, de nombreuses perturbations sont attendues dans les transports en commun parisiens.

Les syndicats unis

Ce mouvement s’inscrit dans un climat particulier. La chute récente du gouvernement Bayrou n’a pas mis fin à la contestation. Le projet de budget de rigueur pour 2026, porté par l’exécutif précédent, reste à l’ordre du jour. Pour les syndicats, il constitue un motif suffisant pour maintenir la pression, indépendamment des changements au sommet de l’État.

Le 10 septembre, lors de l’opération « Bloquons tout », la mobilisation avait été forte dans la rue mais relativement limitée dans son impact sur les transports. Ce jeudi, le mot d’ordre est différent : il s’agit d’une « grève carrée », assumée et coordonnée dans les secteurs clés.

Transports en commun : quelles perturbations prévoir ?

La SNCF communiquera ses prévisions de trafic mardi après-midi, mais les remontées internes indiquent d’ores et déjà un fort taux de participation. Tous les métiers du groupe sont concernés, y compris ceux indispensables à la sécurité et au fonctionnement des lignes.

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Même scénario à la RATP, où les effectifs mobilisés devraient entraîner des coupures de lignes, des fermetures de stations et des suppressions de correspondances. Même si certains agents « roulants » assurent le service minimum, le manque d’effectifs dans les gares ou les terminus pourrait paralyser une partie du réseau.

Dans les airs, la situation sera plus calme. Le principal syndicat d’aiguilleurs du ciel (SNCTA) a levé son préavis de grève initial, en raison de l’absence d’un interlocuteur gouvernemental stable. Toutefois, une nouvelle mobilisation est d’ores et déjà annoncée du 7 au 9 octobre.

Des actes de malveillance ?

Le ministre démissionnaire des Transports, Philippe Tabarot, a demandé aux opérateurs de publier rapidement un plan de transport clair afin de limiter l’impact sur les usagers. Il souligne que l’efficacité du service minimum dépendra de la capacité d’anticipation des entreprises. Ancien sénateur, il milite depuis plusieurs années pour un encadrement plus strict du droit de grève dans les transports. Au printemps dernier, il avait proposé avec Hervé Marseille d’exclure certaines périodes sensibles (vacances scolaires, examens) de tout débrayage. Le projet n’a jamais abouti, bloqué par les réticences de l’exécutif et du Conseil constitutionnel.

Autre piste évoquée mais restée lettre morte : imposer un préavis de grève de quatre jours au lieu de deux, pour permettre une meilleure organisation des services.

Le 10 septembre, plusieurs actes de malveillance ont été recensés sur le réseau SNCF : incendies de câbles, sabotages, intrusions dans des gares. Ces incidents ont fortement perturbé le trafic, notamment sur la LGV Sud-Est, près du Creusot.



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