Matawan s’apprête à franchir un cap stratégique avec l’entrée du fonds Antin Infrastructure Partners à son capital. Spécialisé dans les infrastructures et coté à la Bourse de Paris, le fonds – qui gère plus de 33 milliards d’euros d’actifs – est entré en négociation exclusive pour devenir actionnaire majoritaire de la société fondée à Mâcon en 2012. L’équipe dirigeante resterait en place, aux côtés du fondateur Jean-Paul Medioni, qui devrait siéger au conseil de surveillance. Le siège serait maintenu en Saône-et-Loire. L’opération pourrait être finalisée d’ici la fin de l’année.
A LIRE AUSSI
Rennes : l’industrie automobile recrute massivement
50 millions de CA
Matawan, anciennement Ubitransport, est née de l’idée de repenser la mobilité locale à partir d’un constat simple : un bus scolaire immobilisé, moteur allumé, en attente d’élèves. Ce point de départ a conduit à la création d’une plateforme SaaS, reposant sur le cloud, capable de gérer les réseaux de transport en temps réel. L’entreprise propose un système unifié permettant aux usagers d’accéder à différents moyens de transport – bus, trams, trains, vélos, navettes maritimes ou téléphériques – via un seul compte et une interface connectée.
Avec 250 salariés et une activité désormais étendue à six pays, la société revendique un positionnement de leader européen dans le domaine de la billettique connectée. Elle compte 330 clients et a permis, à la rentrée 2025, le transport de 600 000 élèves. En 2024, son chiffre d’affaires s’est établi à près de 50 millions d’euros, en progression de 30 % sur un an. Une première levée de fonds de 45 millions d’euros avait déjà été réalisée en 2019.
Matawan confirme son leadership européen dans la billettique
Ce changement d’échelle s’appuie sur une stratégie combinant développement technologique et expansion géographique. Matawan entend renforcer son avance dans le domaine des solutions intelligentes, en intégrant des fonctionnalités liées à l’intelligence artificielle pour simplifier la gestion des trajets. La croissance visée concerne les villes moyennes et grandes, en France, en Europe du Sud et en Amérique du Nord.
L’entreprise vient de signer un contrat avec la ville de Venise et pourrait prochainement s’engager dans un projet avec le métro de New York, incluant des outils d’analyse prédictive appliqués aux données de mobilité.
A LIRE AUSSI
Urgo, une success story familiale depuis Dijon
