LegalPlace transforme la création d’entreprise

LegalPlace séduit toujours plus de créateurs d’entreprise avec son modèle hybride : un outil simple, des résultats concrets, une vision durable.

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En moins d’une décennie, la jeune pousse LegalPlace née en 2017 s’est hissée au rang d’acteur clef dans l’écosystème entrepreneurial tricolore. 300 000 utilisateurs revendiqués, 12 % des créations d’entreprises accompagnées : des chiffres solides, mais surtout une ambition limpide, presque radicale dans sa simplicité – faire de l’entrepreneuriat un réflexe accessible, ordinaire, rationnel.

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À l’origine, un parcours personnel. Celui de Racem Flazi, étudiant à CentraleSupélec, qui découvre la jungle des formalités juridiques en montant un premier projet. Blocages administratifs, flou réglementaire, inertie systémique : l’expérience est édifiante. Elle devient matrice. Car derrière les acronymes et les formulaires s’érige une barrière opaque pour toute une population d’indépendants, commerçants, artisans, e-commerçants. Des gens réels, aux projets concrets, que le système freine plutôt que d’accompagner.

LegalPlace naît donc comme une legaltech, terme tendance pour désigner ce qui est d’abord un outil de simplification. Automatisation des statuts, des contrats, des dissolutions… Une usine à clarté, en somme. Mais très vite, l’ambition déborde le cadre juridique pour embrasser une vision plus large : créer une interface unique pour centraliser la vie administrative, comptable, voire bancaire de la TPE. Un “système d’exploitation” de l’entrepreneur, selon les termes maison.

Une stratégie de croissance sobre mais efficace

L’idée n’est pas neuve, mais ici, elle prend corps avec une rigueur d’exécution peu commune. Pas de levées de fonds flamboyantes à répétition, pas de croissance sous perfusion. L’entreprise avance à son rythme, sur fond d’intégration progressive des expertises. Juridique, comptable, bancaire : chaque brique renforce l’édifice. L’objectif : proposer une solution cohérente, maîtriser les coûts d’acquisition, viser la rentabilité.

C’est d’ailleurs là que LegalPlace marque sa différence. En 2022, la levée de fonds de 20 millions d’euros – modeste par les standards de la tech – sert à accélérer un virage stratégique : le lancement de LegalPlace Compta. Deux ans plus tard, le choix s’avère judicieux : +70 % de chiffre d’affaires en 2024, +60 % au premier semestre 2025. Un tempo qui colle aux exigences d’un capital-risque devenu prudent, presque austère. Les promesses sans marges ne font plus rêver.

Un modèle hybride : technologie, rigueur, rentabilité

Dans cette nouvelle cartographie du financement, LegalPlace coche les bonnes cases. Elle s’adresse à un segment morcelé mais massif : les petites structures, les indépendants, les reconvertis, les porteurs de “side-projects”. Autrement dit, le cœur battant d’un entrepreneuriat du quotidien, trop souvent négligé par les grandes plateformes ou les institutions. C’est là que LegalPlace veut jouer son rôle : éliminer l’aléatoire, rendre l’échec formateur plutôt que punitif, injecter de la méthode dans un univers trop souvent livré à l’improvisation.

Cette dynamique se déploie dans un contexte plus large de réallocation des flux d’investissement. Les fonds anglo-saxons se retirent en partie, les financements se redirigent vers des services tangibles, locaux, utiles. Le mirage de la licorne cède le pas à une économie de la fonctionnalité, dans laquelle LegalPlace s’insère avec justesse. Elle ne promet pas de révolution, mais une amélioration continue de la machine entrepreneuriale.

Et la technologie ? Elle est là, mais sans tapage. L’intelligence artificielle est mobilisée pour accélérer les traitements – 80 % de corrections manuelles en 2023, seulement 20 % en 2025 – mais toujours sous surveillance humaine. Un choix qui en dit long : dans le droit comme dans la comptabilité, l’approximation algorithmique ne suffit pas. C’est sur cette hybridation que LegalPlace fonde son avantage : des données propriétaires, une connaissance fine du droit français, une exécution maîtrisée.

Vers une simplification totale de la création d’entreprise

À moyen terme, l’objectif est à la fois technique et symbolique : permettre la création d’une entreprise en une journée. Une ambition qui suppose un alignement fin entre les innovations internes et les rouages institutionnels. C’est une vision : faire de l’acte d’entreprendre non plus une épreuve initiatique, mais une formalité rationnelle.

Reste un défi plus large, géopolitique cette fois : dans un climat de fragmentation numérique, les technologies européennes ne pourront s’ancrer durablement que si elles consolident leur socle. Le marché français est limité, mais l’Europe offre des marges, à condition de penser des instruments de financement adaptés, non pas à la promesse, mais à l’utilité démontrée.



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