Avec 2,5 millions d’euros récoltés, la jeune pousse Austral DX espère franchir un cap décisif dans le développement de son dispositif médical sans contact. Objectif : rendre le stéthoscope aussi obsolète que le thermomètre à mercure, en commençant par les services d’urgences, où les douleurs thoraciques représentent un patient sur cinq.
Le pari technologique n’est pas anodin : capter les mouvements de la cage thoracique grâce à des ultrasons aéroportés, puis les interpréter avec une intelligence artificielle logée dans une antenne acoustique et une électronique de pointe. Le résultat ? Une cartographie fine, rapide – moins de deux minutes – et sans contact des fonctions cardio-pulmonaires. Une promesse de précision dans des contextes où chaque minute compte.
A LIRE AUSSI
L’hexane, ce dérivé du pétrole qui empoisonne nos aliments
Des moyens financiers
Née en 2021, la jeune pousse tricolore s’appuie sur un tour de table conduit par Sorbonne Venture (Audacia) et Aloe Private Equity, rejoints par plusieurs noms bien installés de l’écosystème VC (iXCore, Kima Ventures, Better Angle, Super Capital). Des clubs de business angels, tels que Capital Cell, Paris Business Angels et Angels Santé, ont aussi mis la main à la poche, aux côtés de quelques investisseurs individuels. À cela s’ajoute une subvention publique, dans le cadre du concours i-Nov de France 2030.
Pas encore de mise sur le marché, mais une trajectoire tracée. Prochaine étape : un essai clinique multicentrique dans les services d’urgence. Pour Philippe Mendels-Flandre, CEO et cofondateur, il s’agit d’attaquer un marché mondial avec un produit qui conjugue « rupture technologique et impact économique ». En ligne de mire également : les déserts médicaux et, au-delà, la médecine de ville.