L’usine Allgaier France, implantée à Faulquemont en Moselle, cessera définitivement ses activités d’ici mars 2026. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), actuellement en négociation avec les organisations syndicales, doit accompagner la fermeture du site, qui emploie 180 salariés. L’annonce, intervenue début juillet, met un terme à près de cinquante ans d’histoire industrielle en Lorraine.
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Un site historique impacté par la crise de l’automobile
Filiale du groupe allemand Allgaier, l’entreprise avait généré 65 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Mais la défaillance de sa maison-mère, déclarée insolvable en juin 2023, a profondément fragilisé la filiale française. L’équipementier, racheté un an plus tôt par le groupe chinois Westron, n’a pas résisté à la contraction du marché automobile et à l’échec de son plan de restructuration.
Dans un communiqué, la direction française explique que les clients ont cessé de passer commande, provoquant l’arrêt progressif des activités. L’usine de Faulquemont, fournisseur historique du groupe Daimler, est directement touchée : aucun bon de commande n’a été enregistré depuis deux ans, selon l’administrateur judiciaire allemand en charge du dossier.
L’échec des tentatives de reprise du site industriel
Allgaier France faisait partie d’un programme de cession de la division automobile du groupe, mais aucun repreneur ne s’est manifesté avec succès. Le dernier investisseur s’est retiré fin 2024, enterrant les derniers espoirs de relance. À cela s’ajoute une contrainte structurelle majeure : les pièces produites à Faulquemont arrivent en fin de cycle.