Débutée le 14 juin aux États-Unis, la nouvelle Coupe du monde des clubs a déjà souri au Paris Saint-Germain. Vainqueur de son premier match face à l’Atlético de Madrid (avant de trébucher face aux Brésiliens de Botafogo), le club parisien confirme ses ambitions dans cette compétition inédite aux retombées économiques massives. Le tournoi pourrait rapporter jusqu’à 125 millions de dollars au PSG en cas de victoire finale.
Une révolution mondiale
Initiée par la FIFA, la nouvelle Coupe du monde des clubs constitue une rupture dans l’organisation du football international. Pour la première fois, 32 clubs issus des six confédérations continentales s’affrontent dans une compétition quadriennale, calquée sur le modèle de la Coupe du monde. Ce format remplace l’ancienne version annuelle, disputée par sept équipes dans une relative indifférence.
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L’objectif de la FIFA est clair : créer un événement susceptible de rivaliser avec la Ligue des champions, en termes de prestige, d’audience et de revenus. Le tournoi entend rassembler les meilleures formations de chaque continent dans un cadre compétitif resserré. La phase de qualification, fondée sur les résultats des quatre dernières saisons en Ligue des champions, n’a laissé que peu de place à l’aléa. Seuls les clubs les plus réguliers ont été retenus, avec un plafond de deux représentants par pays. Le FC Barcelone, Liverpool ou encore l’Atlético Mineiro ont été écartés.
Un prize money record : jusqu’à 125 millions pour le PSG
L’aspect financier constitue l’un des principaux attraits du tournoi. La FIFA a mis sur la table une dotation globale de 1 milliard de dollars (environ 930 millions d’euros), répartie entre une prime de participation (525 millions) et des primes de performance (475 millions).
Les clubs européens, comme le PSG, reçoivent entre 12 et 39 millions de dollars au titre de leur présence, selon leur palmarès récent. Les victoires en phase de groupes rapportent 2 millions chacune, les matchs nuls 1 million. Les primes s’élèvent ensuite à 7,5 millions pour une qualification en huitièmes de finale, 13,125 millions en quarts, 21 millions en demi-finales, 30 millions pour le finaliste, et 40 millions pour le vainqueur.
Avec deux victoires au compteur dès les premiers matchs, le club parisien a déjà sécurisé 4 millions de dollars supplémentaires. En cas de parcours parfait, le total pourrait grimper à 125 millions de dollars, soit environ 115 millions d’euros. Ce montant le placerait à un niveau comparable à celui d’un sacre européen (148 millions d’euros en Ligue des champions 2025).
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Un jackpot qui va au-delà du terrain
Les retombées économiques ne se limitent pas aux primes directes. Organisé aux États-Unis, le tournoi constitue une vitrine idéale pour les clubs souhaitant développer leur influence sur le marché nord-américain. Pour le PSG, dont la stratégie de marque repose sur l’internationalisation, la visibilité offerte par l’événement représente un levier important.
La FIFA table sur 2 milliards de dollars de recettes globales (droits TV et revenus commerciaux). L’ensemble sera redistribué aux clubs, selon un modèle inédit, qui supprime la part habituellement conservée par l’organisateur. Cette exposition médiatique, combinée aux performances sportives, devrait favoriser la conclusion de nouveaux partenariats commerciaux pour le club parisien, ainsi qu’une croissance de ses droits audiovisuels.
La FIFA a promis de reverser 100 % des revenus générés par la Coupe du monde des clubs. Au-delà de la dotation principale, un fonds de solidarité est prévu pour soutenir les clubs non qualifiés, en particulier dans les pays où les revenus liés au football sont plus faibles.
Cette approche vise à renforcer l’équilibre économique du football mondial, alors que les écarts entre les clubs européens et les autres se sont accentués ces dernières années. Elle répond également aux accusations de concentration excessive des richesses autour d’un petit nombre d’équipes.
Un défi sportif et logistique de taille pour le PSG
Si les premiers résultats sont encourageants, la compétition s’inscrit dans un calendrier déjà saturé. Pour le PSG, engagé sur tous les tableaux lors de la saison 2024-2025, la gestion de l’effectif constitue un enjeu majeur. À quelques semaines de la reprise du championnat de France, et avec la préparation d’une nouvelle campagne européenne à venir, l’accumulation des rencontres pose la question de la fatigue des joueurs et de la préservation de la compétitivité sur la durée.
Plusieurs entraîneurs de clubs engagés dans le tournoi ont exprimé leurs inquiétudes. Certains dénoncent un rythme incompatible avec les exigences physiques du football de haut niveau. Pour le PSG, dont l’effectif est parmi les plus fournis du continent, il s’agira de maintenir un niveau de performance constant, tout en évitant l’usure prématurée de ses cadres.