Football – Ligue 1 : qui a l’abonnement le moins cher ?

Le football professionnel français traverse une zone de turbulences. À l’issue de la saison 2024-2025, les pertes d’exploitation cumulées des clubs de Ligue 1 s’élèvent à plus d’un milliard d’euros, une situation qui renvoie aux pires mois de la pandémie. Dans un marché toujours fragilisé par l’échec du projet Mediapro et la dépendance aux droits TV, la Ligue de Football Professionnel a revu son approche de fond en comble.

Abonnements : des tendances claires pour la saison 2025-2026

Face à cette tension budgétaire, les clubs ont opté pour une approche mesurée. La grille tarifaire des abonnements reste globalement stable. Pour la majorité des équipes, les hausses sont marginales, voire inexistantes. Une orientation qui traduit à la fois une volonté de préserver le lien avec les supporters et un constat : le pouvoir d’achat reste l’une des principales préoccupations pour les Français.

La disparité tarifaire demeure profonde. D’un extrême à l’autre, les abonnements vont de moins de 100 euros à Angers à près de 1 000 euros dans certaines tribunes à Rennes. Le tarif moyen se maintient autour de 210 euros, loin derrière les standards anglais, où les abonnements peuvent dépasser 1 200 euros dans les grands clubs de Premier League.

Club par club : stratégies différenciées, objectifs convergents

Les clubs à forte densité de public : PSG, OM, Rennes

À Paris, le club de la capitale reste le plus onéreux du championnat. Mais l’augmentation pour 2025-2026 reste contenue : +1,5 % en moyenne. Le tarif en tribune Auteuil reste bloqué sous les 500 euros depuis sept saisons. Le PSG renforce également sa capacité en mettant 750 abonnements supplémentaires sur le marché, pour un total de 36 750, avec un taux de réabonnement toujours supérieur à 97 %.

À Marseille, l’OM opte pour la stabilité : 180 euros pour un abonnement en virage, incluant la Ligue 1 et la Coupe de France. Les supporters ayant souscrit à un pack Ligue des champions doivent ajouter 90 euros pour couvrir la phase de groupes et un éventuel barrage. La campagne a ouvert le 12 juin, avec une tarification inchangée par rapport à l’an passé.

Le Stade Rennais maintient lui aussi ses prix, entre 194 et 955 euros selon les tribunes. Des augmentations discrètes ont toutefois été relevées sur certaines catégories, en particulier pour les enfants dans le KOP (+63 euros). Le club breton assume une politique de stabilité malgré l’absence de compétition européenne cette saison.

Les bastions populaires : Lens, Toulouse, Angers

Le RC Lens confirme sa stratégie populaire : aucun changement dans la grille tarifaire. Les abonnements varient entre 184 et 545 euros, avec des réductions systématiques de 25 % pour les moins de 16 ans et les publics en situation de handicap. Le plafond reste fixé à 28 500 abonnés, soit 75 % de la capacité du stade Bollaert.

Toulouse poursuit une dynamique de modernisation : abonnement à partir de 189 euros pour les 17 matches à domicile, paiement échelonné sur dix mois sans frais, et migration intégrale vers une carte d’abonnement numérique. Le club propose aussi deux formules distinctes : Pass Viola (standard) et Pass Forza Viola, qui inclut un match de Coupe de France, le Fans Day et une carte collector.

Angers, enfin, se distingue par une politique tarifaire exceptionnellement basse. Les abonnements commencent à 100 euros (soit 5,88 euros le match), tandis que les enfants de 0 à 11 ans paient 17 euros pour la saison entière. Des espaces spécifiques pour les familles sont maintenus, et une réduction de 50 euros est appliquée sur chaque abonnement adulte en formule familiale.