Il faut le voir pour le croire ; cela devrait faire la une du journal du 20 heures tous les soirs. Les chiffres du pays sont ahurissants pour quelqu’un qui a connu l’économie française flamboyante, du temps des Trente Glorieuses par exemple.
En 2024, notre pays affiche un déficit de 5,8 % du PIB, le pire de la zone euro, en moyenne de 3,1 %, comme le rappelle l’économiste Nicolas Baverez. Plus grave, avertit-il, puisque rien n’est fait pour contrecarrer cette tendance : « la stagnation de l’activité conduira à un déficit proche de 6 % du PIB et une dette proche de 118 % du PIB ! »
Une dette qui frôle les 118 % du PIB
Une situation inadmissible avec nos atouts, voire intenable ! Et que le Premier ministre ne dise pas qu’il ne peut rien faire avec sa majorité introuvable. Rien ne l’empêche, à l’instar de ce que fait son ministre de l’Intérieur à Beauvau, de prendre de nombreuses mesures d’économies par décret. Notre pays ne peut plus attendre. Dans la situation actuelle, temporiser est la meilleure manière d’aller à l’échec. Le pays mérite bien mieux.
Un vigoureux plan d’économies budgétaires de 100 milliards d’euros par an (voir les rapports de l’IFRAP), par exemple, pour renouer avec la prospérité et la baisse des impôts.
Les conséquences économiques des mauvaises décisions
Baverez prend l’exemple de l’aérien où l’on a voulu surtaxer avec des prélèvements de 4 milliards au total. Résultat : avec une diminution de l’offre de sièges d’avions, les touristes se détournent des aéroports hexagonaux (relégué au 6ᵉ rang en Europe !) et le manque à gagner (500 000 visiteurs) pour le tourisme est considérable. Arrêtons la démagogie. Il nous faut un Churchill du redressement des comptes publics. Tout le reste n’est que procrastination…
Robert Lafont
Editorialiste, fondateur du groupe Lafont Presse et du magazine Entreprendre