Ce mardi 20 mai, la direction des Grands Buffets Lyonnais a annoncé sur ses réseaux sociaux une décision inattendue : la suspension provisoire du service de midi du lundi au vendredi. Cette fermeture temporaire intervient moins d’une semaine après l’ouverture officielle de l’établissement, le 15 mai dernier.
Ce choix radical s’explique par un engouement spectaculaire. En seulement quatre jours, le nouveau buffet à volonté dédié aux spécialités lyonnaises a enregistré plus de 8 000 réservations. Certaines sources internes évoquent même jusqu’à 11 500 couverts planifiés durant cette brève période. Une affluence bien au-delà des prévisions, qui a rapidement mis sous tension les capacités logistiques du restaurant.
Le service du midi suspendu pour « préserver la qualité »
Dans un communiqué, l’équipe dirigeante justifie cette mesure par « le souci de garantir un service à la hauteur des attentes ». Plutôt que de risquer de dégrader l’expérience client, la direction préfère limiter temporairement son activité le temps de réorganiser les équipes et l’accueil.
Aucune date précise n’a été avancée pour la reprise du service du midi en semaine, mais celle-ci est envisagée « dans quelques semaines », probablement courant juin. Cette pause opérationnelle devrait permettre au restaurant d’ajuster son fonctionnement pour répondre plus efficacement à la demande.
Une ouverture entachée de tensions avec les “vrais” Grands Buffets ?
Mais derrière ce succès visiblement peu anticipé se profile une ombre : celle de Louis Privat, fondateur des célèbres Grands Buffets de Narbonne, qui voit dans ce projet lyonnais une forme de « récupération déloyale » de la notoriété de son établissement. Dans une lettre ouverte adressée au groupe Gaget, à l’origine du projet lyonnais, il s’est dit « dans l’obligation de défendre la réputation des Grands Buffets » face à ce qu’il considère comme une confusion volontaire autour du nom et du concept.
Le différend pourrait s’intensifier si la situation perdure, notamment en l’absence d’accord entre les deux enseignes. Au-delà du succès commercial, cette polémique pourrait poser la question de la protection des marques dans le secteur très concurrentiel de la restauration.