A Brest, l’irresistible ascension de Chloé in the Sky

Créée en 2021 à Brest, Chloé in the Sky propose une alternative crédible au greenwashing financier. Sa stratégie : miser sur une sélection rigoureuse d’entreprises en transition, y compris dans les secteurs les plus émissifs.

À Brest, la startup Chloé in the Sky construit une approche singulière de l’investissement financier : un investissement fondé sur la transparence et sur l’anticipation des contraintes carbone qui pèseront demain sur l’économie mondiale. La jeune société entend proposer aux épargnants des portefeuilles capables de conjuguer rendement financier et adaptation aux réalités énergétiques à venir.

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Une création en réponse aux tensions énergétiques

Chloé in the Sky est née d’une interrogation formulée par ses deux fondateurs, Éric Blain et François Bottollier-Depois : quelles solutions financières proposer dans un monde marqué par l’épuisement progressif des ressources fossiles et par l’impossibilité technique de leur remplacement à grande échelle par de l’énergie bas carbone ?
Leur constat est clair : la transition énergétique impose des changements structurels aux économies développées, avec des impacts durables sur la croissance, les industries et l’épargne. Leur réponse repose sur un principe : accompagner cette mutation plutôt que la nier.

Une approche structurée autour de la transparence et du réalisme

Chloé in the Sky défend une approche fondée sur une transparence intégrale : l’épargnant sait précisément dans quelles entreprises son capital est investi et peut évaluer leur contribution réelle à la transition énergétique.
La startup adopte une lecture systémique : elle considère que certaines industries lourdes, souvent mises en accusation pour leur impact carbone, seront pourtant indispensables pour construire les infrastructures d’une économie bas carbone. L’extraction de cuivre, la sidérurgie ou la chimie sont ainsi vues comme des secteurs stratégiques à transformer, non à abandonner.

Avec sa dernière levée de fonds de 1,2 million d’euros auprès de business angels et d’investisseurs historiques, la startup veut renforcer ses capacités d’analyse, étoffer son offre de produits et structurer sa distribution auprès des acteurs du patrimoine financier.

Une sélection d’investissements fondée sur l’analyse carbone

Pour construire ses portefeuilles, Chloé in the Sky collabore avec Carbon4 Finance, spécialiste reconnu de l’évaluation carbone. La sélection des entreprises repose sur la méthodologie Carbon Impact Analytics (CIA), qui privilégie une approche détaillée entreprise par entreprise, plutôt que l’utilisation de données sectorielles moyennes.
L’objectif est d’aligner les investissements sur une trajectoire compatible avec une limitation du réchauffement climatique à +1,5°C, conformément aux engagements de l’Accord de Paris.

La démarche de Chloé in the Sky repose sur quatre piliers : une vision collective de l’économie, l’acceptation du besoin de frugalité, la transparence de l’information, et l’indépendance de son modèle économique.
La société refuse de simplifier les enjeux en excluant mécaniquement les secteurs émetteurs. Elle privilégie les entreprises qui, tout en appartenant parfois à des secteurs lourds, amorcent une transition bas carbone crédible et documentée.

Déploiement progressif en Europe

Après une première phase de structuration en France, Chloé in the Sky prépare une extension de ses activités en Europe. La société souhaite s’appuyer sur des partenariats avec des sociétés de gestion et des conseillers en gestion de patrimoine pour diffuser son approche auprès d’épargnants sensibilisés aux enjeux climatiques.
Le modèle vise un public à la recherche de solutions d’investissement structurées, transparentes et compatibles avec les réalités énergétiques de demain.


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