Emails, appels, SMS : l’invasion publicitaire continue

Appels, e-mails, SMS… Les Français restent confrontés à une explosion des sollicitations marketing. Une étude de Notify confirme que malgré les lois de protection, le sentiment d'intrusion ne faiblit pas.

Chaque jour, des centaines de messages publicitaires, d’appels et de notifications envahissent la vie des Français. Malgré les efforts législatifs pour encadrer ces pratiques, le sentiment de harcèlement marketing continue de croître, selon une étude publiée en avril 2025 par Notify.

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45,8 % des Français constatent une augmentation du démarchage téléphonique cette année. Un chiffre en nette progression, alors même qu’une loi entrée en vigueur en janvier 2023 devait mieux encadrer ces appels.

Résultat : seuls 18,9 % des répondants perçoivent une amélioration. Pour la majorité, soit rien n’a changé, soit la situation a empiré. En pratique, 32,4 % des sondés reçoivent entre trois et cinq appels commerciaux par jour. Une pression qui pousse 30,8 % des Français à ne plus répondre aux numéros inconnus.

Une fatigue numérique généralisée

Le téléphone n’est qu’une facette du problème. Chaque jour, les consommateurs subissent plus de 1 200 sollicitations publicitaires sur différents canaux : emails, notifications, bannières…

Près de 58,2 % des Français déclarent être « beaucoup trop sollicités », et 35,7 % « un peu trop ». Une minorité de 6,1 % seulement affirme ne pas ressentir de pression.

Face à cette saturation, plus d’un Français sur deux (57,6 %) se désabonne régulièrement de newsletters ou d’autres communications promotionnelles. Une défense naturelle contre ce qu’ils perçoivent de plus en plus comme une pollution numérique.

L’email reste le canal privilégié

Toutes les formes de communication ne sont pas rejetées de la même manière. L’email reste de loin le canal préféré pour recevoir des messages de marques : 86,4 % des répondants y sont favorables.

À l’inverse, le téléphone est très mal perçu : seulement 0,9 % des Français souhaitent être contactés par appel. Le SMS (11,2 %) et les notifications push (3,6 %) occupent une place intermédiaire, mais loin derrière l’email.

Lire, trier et supprimer les messages publicitaires n’est pas sans coût. 58,4 % des participants estiment y consacrer moins de cinq minutes par jour, mais près de 18 % passent plus de dix minutes à cette tâche quotidienne.

Même le simple acte de suppression devient chronophage : près de 30 % des Français déclarent y passer entre 5 et 9 minutes quotidiennement. Une forme d’usure discrète, mais qui renforce le rejet des marques perçues comme trop insistantes.

Vers une régulation renforcée en 2026

Le 1er janvier 2026 marquera un tournant : le démarchage téléphonique sera soumis à un consentement explicite préalable. Cette nouvelle exigence réglementaire obligera les entreprises à revoir profondément leurs pratiques.

« Aujourd’hui, le message ne suffit plus : il doit être pertinent, bien ciblé et envoyé au bon moment. Sans cela, la rupture est inévitable », souligne Ous Ouzzani, Directeur Général de Notify.

L’entreprise, spécialisée dans l’optimisation de la relation client, défend une approche plus respectueuse et personnalisée, en s’appuyant notamment sur l’intelligence artificielle pour mieux cibler les attentes réelles des consommateurs.


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