Une gêne omniprésente
Selon l’étude, 86 % des personnes interrogées estiment que le démarchage commercial est intrusif.
Six Français sur dix déclarent être sollicités plusieurs fois par semaine, et près d’un sur quatre plusieurs fois par jour. Aucun profil n’est épargné, mais la fréquence augmente sensiblement chez les plus de 50 ans.
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Cette saturation alimente une réaction de rejet de plus en plus systématique : 65 % des sondés affirment ne plus prêter attention à ces sollicitations, quels qu’en soient le canal ou le contenu. Une forme d’autodéfense qui finit aussi par nuire aux messages potentiellement utiles, noyés dans un flot d’interpellations indésirables.
Une défiance croissante envers les marques
Autre enseignement de l’étude : le démarchage non consenti ne se contente plus d’agacer, il entame durablement la confiance. 63 % des répondants se disent prêts à boycotter une marque qui les contacterait sans autorisation explicite. Une posture de principe, fondée sur la protection de la vie privée et le respect du libre arbitre.
Les canaux les plus mal perçus restent le téléphone et les SMS, jugés particulièrement intrusifs. Les emails commerciaux, parfois mieux tolérés, suscitent également une forte méfiance lorsqu’ils ne reposent sur aucun consentement clair.
Repenser le cadre de la prospection
Ce rejet massif interroge la pertinence du cadre actuel. Malgré l’existence de dispositifs comme la liste d’opposition Bloctel ou les règles imposées par le RGPD, les consommateurs expriment un besoin croissant de reprendre la main sur leur exposition aux messages commerciaux.
Certaines entreprises commencent à explorer de nouvelles approches. C’est le cas de Notify, qui propose une technologie fondée sur l’envoi d’une notification préalable, permettant à chacun d’accepter ou non d’être contacté.
Si cette solution n’est qu’une piste parmi d’autres, elle reflète une tendance plus large : celle d’un consentement actif, désormais attendu comme norme.