Le choix de la Vendée comme destination ne relève plus du simple attachement régional ou familial. Depuis plusieurs saisons, ce département de la façade atlantique enregistre une fréquentation en hausse, portée par une stratégie de valorisation des espaces naturels, une diversification des usages touristiques et une attention accrue aux attentes contemporaines : mobilité douce, accès à la nature, formats courts, publics élargis. À l’approche de la haute saison 2025, la tendance se confirme.
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Une offre touristique centrée sur les activités de plein air
Le premier facteur d’attractivité réside dans la cohérence territoriale développée autour du plein air. Le réseau cyclable, le plus dense de France (1 800 km), est aujourd’hui devenu un véritable maillage d’accès à l’ensemble du département : littoral, marais, bocage, forêts. L’offre ne se limite pas à la seule promenade familiale : les parcours de gravel mis en place depuis Saint-Gilles-Croix-de-Vie illustrent l’ouverture à des pratiques plus sportives ou hybrides.
À cela s’ajoute une offre d’activités de pleine nature en expansion. Du canoë sur les rivières intérieures au surf sur la côte, en passant par les micro-aventures en lac (comme les séjours itinérants au lac du Graon), la diversité des formats permet à la fois le loisir autonome et l’expérience encadrée.
La notoriété grandissante de certains événements contribue aussi à élargir le public touristique, au-delà de la saison estivale. L’Ironman des Sables-d’Olonne, prévu le 22 juin, attire chaque année des centaines de participants internationaux et leurs accompagnants. Le Festival Terre-Neuve, du 13 au 27 juin, articule culture et patrimoine autour d’un théâtre en plein air accessible.
Une attractivité renforcée hors saison estivale
Le Festival de Poupet, dont l’édition 2025 s’étendra du 25 juin au 18 juillet, combine programmation musicale internationale et cadre naturel. Enfin, le retour du Vendée Globe, en janvier 2025, maintient un ancrage hivernal fort. Plus de 360 000 visiteurs avaient été enregistrés lors de la première semaine de l’édition 2024. Cette structuration événementielle étalée dans le temps participe à une meilleure répartition des flux, limitant la saturation estivale tout en dynamisant d’autres périodes.
L’autre élément qui explique la progression de la fréquentation tient à l’élargissement des profils accueillis. Les activités proposées par la Vendée s’adressent aussi bien aux familles avec jeunes enfants (parcs à thème, circuits ludiques, vélo rail) qu’aux visiteurs plus âgés ou en recherche de nature paisible (observation ornithologique, randonnée douce, mobilités lentes).
Des expériences adaptées à une clientèle intergénérationnelle
Les infrastructures d’hébergement suivent cette logique. Avec plus de 300 campings, dont plusieurs cinq étoiles, des mobil-homes équipés, des emplacements pour camping-cars ou encore des établissements éco-labellisés comme Les Sirènes à Saint-Jean-de-Monts (Clef Verte), l’offre est lisible, répartie et adaptée aux attentes actuelles.
La montée en puissance du tourisme d’usage – celui qui privilégie l’expérience, la liberté de mouvement, les formats courts – est pleinement intégrée dans la politique touristique vendéenne. Cela se traduit par la mise en valeur de circuits libres (vélo, marche, navigation douce), des offres packagées modulables, et une infrastructure numérique facilitant la réservation, la découverte et l’autonomie sur place.
Le département investit aussi dans des formes de médiation plus souples, à travers des dispositifs connectés, des escape games extérieurs ou des parcours scénarisés en lien avec le patrimoine.
Une identité territoriale accessible et polyvalente
Enfin, la Vendée attire parce qu’elle propose un cadre identifiable sans être exclusif : elle mêle plages, patrimoine, nature et événements sans imposer une lecture unique du territoire. Chacun peut y projeter son propre usage, depuis le séjour balnéaire traditionnel jusqu’à l’itinérance douce ou l’excursion à la journée. La cohérence entre espaces naturels et équipements culturels, entre animation et tranquillité, joue ici un rôle central.
La complémentarité entre sites emblématiques (île d’Yeu, marais poitevin, plages vendéennes) et zones moins connues mais bien aménagées permet une gestion plus équilibrée de l’accueil.
Une coordination locale au cœur du modèle vendéen
Si l’attractivité de la Vendée progresse, elle repose néanmoins sur une logique de coordination territoriale exigeante. La montée en puissance des événements, la diversification des pratiques et la recherche d’un équilibre entre fréquentation et préservation posent de nouveaux défis, notamment en matière de mobilité, d’impact écologique et de gouvernance locale.
Mais pour l’instant, le modèle trouverson public. La Vendée attire de nouveaux visiteurs parce qu’elle parvient à combiner lisibilité, diversité et accessibilité, tout en s’ancrant dans les attentes émergentes d’un tourisme plus souple, plus responsable et plus connecté au territoire.
