La start-up Aglaé réinvente l’éclairage avec la lumière végétale

Aglaé développe un sérum luminescent végétal breveté, non toxique, biosourcé, qui attire l’attention des villes et de l’événementiel.

Quand Sophie Hombert se forme au design, elle n’imagine pas encore que cela conditionnera son parcours professionnel. Lors de son master, elle choisit un sujet lié à l’écoconception. Elle s’intéresse d’abord au biomimétisme végétal, puis découvre la bioluminescence. Elle décide alors de travailler sur une lumière issue du vivant.

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Une solution écoresponsable

Elle écarte les solutions génétiques existantes, jugées trop coûteuses et contraires à ses principes éthiques. Elle cherche une alternative par ses propres moyens. Elle entame une série de recherches expérimentales sur la lumière, avec un objectif clair : trouver une solution écoresponsable. Elle est accompagnée dans cette phase par l’Agrocampus de Rennes, qui l’aide à mettre au point un sérum luminescent.

En 2016, elle fonde la start-up Aglaé. L’initiative s’inscrit dans la continuité de ses travaux de recherche. Peu après, elle participe au concours Get Up et fais ton truc, soutenu par Jamel Debbouze. Elle remporte le premier prix, soit 20 000 euros, qu’elle injecte immédiatement dans le capital de l’entreprise. Elle choisit ensuite de poursuivre en autofinancement, afin de garder le contrôle sur le développement de la technologie. Elle envisage un moment un financement externe via l’émission Qui veut être mon associé ?. Le projet n’aboutit pas, mais cette expérience joue un rôle structurant : elle y présente son produit pour la première fois devant des investisseurs. Elle en tire un gain de visibilité, tout en poursuivant seule, à ce stade, sans faire entrer d’actionnaires.

Un procédé gardé secret

Le cœur du projet repose sur un sérum luminescent biodégradable, biosourcé, non toxique pour l’environnement. La formulation exacte reste confidentielle. Le brevet porte sur le procédé. L’objectif est clair : protéger le résultat d’années de recherche et rester propriétaire à 100 % de la technologie.

Sophie Hombert vise initialement le marché de l’événementiel, pour fournir une lumière végétale à des marques lors de manifestations ponctuelles. Mais d’autres secteurs manifestent rapidement de l’intérêt. Les expositions culturelles, puis l’éclairage urbain, s’emparent de la solution. L’idée d’installer des plantes luminescentes dans l’espace public suscite un intérêt croissant.

Sophie Hombert reste longtemps seule à la tête de sa start-up. Elle intègre plusieurs incubateurs, à Montreuil, aux Arts et Métiers et à Chartres, où elle teste pour la première fois la solution en milieu urbain. Aglaé élargit ensuite son périmètre. Une filiale est créée à Montréal. Des projets sont en cours au Benelux et aux Émirats arabes unis.


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