Royaume-Uni : il faudra désormais payer pour entrer sur le territoire

Touristes européens : à partir du 2 avril, une autorisation payante sera nécessaire pour visiter le Royaume-Uni.

À partir du 2 avril, les touristes européens devront obtenir une autorisation de voyage électronique (ETA) pour entrer au Royaume-Uni. Ce nouveau dispositif, entièrement dématérialisé, s’inscrit dans la stratégie de reprise du contrôle des frontières engagée depuis le Brexit.

Une procédure simple… mais payante

La procédure se veut relativement simple : téléchargement d’une application officielle, saisie des informations personnelles, réponse à quelques questions et paiement d’un droit d’entrée. Celui-ci, initialement fixé à 10 livres sterling (un peu plus de 12 euros), passera à 16 livres (environ 19 euros) dès le 9 avril.

Ce changement de tarif intervient moins de dix jours après l’entrée en vigueur du dispositif. Le gouvernement britannique justifie cette hausse par les coûts de gestion du système.

Qui est concerné par cette nouvelle formalité ?

L’ETA sera obligatoire pour tous les voyageurs non soumis à visa, y compris les enfants. Seules les sorties scolaires encadrées bénéficieront d’une exemption temporaire. L’autorisation est valable deux ans, pour des séjours n’excédant pas six mois consécutifs. En cas de refus, l’alternative reste la demande de visa classique, plus longue et plus coûteuse.

Ce système rapproche le Royaume-Uni des pratiques déjà en place dans d’autres pays, comme les États-Unis avec l’ESTA, ou le Canada avec l’eTA. L’objectif : renforcer le contrôle en amont, avant même l’arrivée sur le territoire britannique.

Des risques liés aux sites non officiels

Comme souvent avec ce type de formalité, des sites non officiels ont déjà émergé, proposant des services payants additionnels, sans garantie sur la fiabilité des données traitées. Le gouvernement britannique recommande vivement d’utiliser exclusivement l’application UK ETA ou son portail officiel.

Cette nouvelle obligation illustre la volonté du Royaume-Uni de reprendre le contrôle de ses flux migratoires. C’est une étape supplémentaire dans la rupture avec le régime de libre circulation qui prévalait avant le Brexit, et une confirmation du durcissement des conditions d’entrée sur le territoire britannique.

Au-delà du cas britannique, cette mesure reflète une tendance de fond : la numérisation progressive du contrôle des frontières dans un contexte international marqué par des restrictions croissantes à la mobilité. L’ETA britannique s’inscrit ainsi dans une logique de surveillance renforcée et d’anticipation sécuritaire, de plus en plus répandue à l’échelle mondiale.


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