Dépistage du cancer : la promesse OncoDiag

Dépistage du cancer : OncoDiag développe des tests sanguins et urinaires plus fiables et moins invasifs pour détecter la maladie plus tôt.

Dans la lutte contre le cancer, un diagnostic précoce fait souvent la différence entre un traitement efficace et une prise en charge trop tardive. Plus la maladie est repérée tôt, plus les chances de guérison augmentent. Mais en pratique, le dépistage reste un défi. Les tests actuels sont imparfaits : des faux négatifs retardent le traitement, des faux positifs provoquent des angoisses inutiles et entraînent parfois des soins superflus. À cela s’ajoute un obstacle souvent négligé : l’inconfort des patients. Beaucoup d’examens sont perçus comme intrusifs, ce qui freine leur adoption.

C’est ce constat qui a poussé Claude Hennion, fondateur d’OncoDiag en 2013, à développer des tests plus fiables et moins contraignants. L’objectif est clair : améliorer la détection des cancers pour optimiser leur prise en charge et éviter des diagnostics tardifs.

Cancer : vers un dépistage plus fiable et plus confortable ?

OncoDiag s’appuie sur des analyses sanguines et urinaires, des alternatives plus simples et plus confortables que les méthodes traditionnelles. L’entreprise a mis au point quatre tests visant des cancers spécifiques :

  • Prostadiag, un test sanguin permettant de détecter le cancer de la prostate avec plus de précision que le PSA, souvent critiqué pour son taux élevé de faux positifs.
  • ProstaScore, qui évalue l’agressivité d’une tumeur prostatique pour mieux adapter le traitement.
  • Urodiag, un test urinaire qui détecte une récidive du cancer de la vessie, évitant ainsi aux patients l’inconfort de la cystoscopie.
  • Colodiag, une alternative au test fécal pour le dépistage du cancer colorectal, destinée aux patients qui refusent cet examen souvent jugé contraignant.

En combinant simplicité d’usage et fiabilité accrue, ces solutions visent à élargir l’accès au dépistage et à améliorer la prise en charge des patients.

Pourquoi ces innovations peinent encore à être adoptées ?

Depuis sa création, OncoDiag a franchi plusieurs étapes importantes. Ses tests sont brevetés et en phase d’homologation :

  • Urodiag est déjà commercialisé.
  • Colodiag et ProstaScore ont terminé leurs essais cliniques et sont en cours d’analyse.
  • Prostadiag est encore en évaluation clinique.

L’entreprise se développe en Europe, notamment en Espagne, pour accélérer l’adoption de ses tests. Mais malgré ces avancées, le déploiement reste lent. Le financement de la recherche en oncologie privilégie encore les traitements au détriment du diagnostic, ralentissant ainsi la mise sur le marché de nouvelles solutions. De plus, les professionnels de santé doivent être convaincus d’adopter ces nouvelles méthodes, ce qui demande du temps et des études approfondies.

Dépistage du cancer : une révolution en marche  ?

Grâce aux avancées de la biologie et aux nouvelles technologies d’analyse, le diagnostic du cancer évolue. OncoDiag espère jouer un rôle clé dans cette transformation, en rendant les tests plus accessibles et plus efficaces.

Mais pour que ces innovations changent réellement la donne, elles doivent être mieux intégrées aux politiques de santé et bénéficier d’un soutien financier plus important. Sans une volonté claire des autorités et des professionnels de santé, ces solutions risquent de rester sous-utilisées.

Mieux détecter le cancer, c’est mieux le soigner. Pourtant, tant que le dépistage restera le parent pauvre de la recherche en oncologie, le retard s’accumulera. Une évidence en théorie, un combat à mener en pratique.


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