Franchise : faut-il miser sur une star ou un outsider ?

S’engager avec un franchiseur, c’est un peu comme se marier : un contrat sur plusieurs années, un lien fort, et l’espoir que tout se passe bien. Autant dire qu’on ne choisit pas sa franchise sur un coup de tête. D’autant que l’offre est pléthorique.

Alors que Franchise Expo Paris, la grand-messe de la Franchise se tient du samedi 15 au lundi 17 mars 2025 à Paris Porte de Versailles, il est bon de rappeler que la France domine le marché européen avec 90 000 points de vente sous enseigne et plus de 2 000 réseaux. De quoi séduire les candidats à l’entrepreneuriat… et compliquer leur choix.

A LIRE AUSSI
Création d’entreprise : comment choisir entre l’entreprise individuelle et la micro-entreprise ?

L’équation financière de la franchise

Tout franchisé rêve de s’appuyer sur un nom réputé. Une enseigne connue, c’est un gage de succès et un modèle qui a fait ses preuves. Mais l’entrée a un prix : les réseaux les plus établis exigent des investissements conséquents.

L’alternative ? Miser sur une franchise émergente, moins coûteuse, plus dynamique. Mais ici, la notoriété reste à construire, et l’effort commercial sera plus intense. L’erreur classique : vouloir à tout prix rejoindre un grand nom, quitte à se surendetter. Une stratégie risquée.

Franchise : le bon emplacement

Un franchisé s’installe souvent dans une zone qu’il connaît. Bonne idée : cela lui permet d’évaluer le marché, de comprendre la clientèle, et d’activer ses réseaux. Cette précaution est d’autant plus cruciale pour une enseigne encore peu connue.

L’erreur ? Tout changer d’un coup. Passer du salariat à l’entrepreneuriat, migrer du nord au sud, s’attaquer à un secteur inconnu avec une franchise naissante… Trop de sauts en même temps, c’est s’exposer à un atterrissage brutal.

Le franchiseur vend du rêve, mais pas d’illusion : l’échec existe. Le modèle est plus sécurisé que la création en solo, avec 85 à 90 % des franchisés encore actifs après 5 ans, contre 50 % pour les indépendants. Mais cela signifie aussi que 10 à 15 % disparaissent.

D’où l’importance de recouper les informations, d’aller au-delà des promesses du franchiseur, de rencontrer d’autres franchisés. Bref, d’être pragmatique.

L’intuition, cette variable oubliée

Enfin, il y a le facteur humain. On choisit une enseigne, mais aussi des interlocuteurs. Le contact avec le fondateur ou le master franchisé est clé.

Sensation d’alignement ou malaise diffus ? Si quelque chose cloche, mieux vaut poser les questions qui fâchent. Car une franchise, ce n’est pas juste un modèle économique : c’est une aventure où l’affinité compte autant que les chiffres.


Partagez votre avis