Un coup de rabot budgétaire qui frappe les plus vulnérables : les enfants atteints de cancer.
Un budget supprimé malgré l’urgence des cancers pédiatriques
Chaque année, en France, 2 500 enfants et adolescents sont diagnostiqués d’un cancer. Ces maladies, première cause de mortalité infantile par pathologie, nécessitent des avancées médicales urgentes. Or, la recherche pédiatrique reste le parent pauvre des financements publics, souvent reléguée derrière les programmes de recherche généralistes sur le cancer adulte.
L’amendement supprimé devait pallier cette injustice. Il visait un soutien direct à la recherche clinique, seul levier pour développer des traitements adaptés aux jeunes patients. Un engagement politique rare, validé par les élus de tous bords, mais balayé d’un revers de main par l’exécutif.
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Suppression du budget : une vague d’indignation
Le député François Ruffin n’a pas caché son indignation, dénonçant une « décision inacceptable ». Même du côté de la majorité, Sylvain Maillard a demandé un rétropédalage.
Dans la société civile, la colère gronde également. Stéphane Vedrenne, président de Grandir sans cancer, fustige une décision « indécente », pointant l’impasse dans laquelle sont laissées des familles déjà confrontées à l’insoutenable.
Les arguments du gouvernement contestés
Du côté de Bercy, on justifie ce choix par une augmentation globale du budget alloué à la recherche contre le cancer ces dernières années. Un argument balayé par les associations, qui rappellent que les cancers pédiatriques nécessitent des financements dédiés.
Derrière les chiffres, une réalité crue : faute de moyens, de nombreux essais cliniques sont retardés, limitant l’accès des enfants malades à des traitements innovants.
Un coup dur avant la Journée mondiale du cancer de l’enfant
L’échéance rend la décision encore plus amère. Le 15 février marquera la Journée mondiale du cancer de l’enfant, un temps fort de mobilisation pour la reconnaissance de ces maladies trop souvent oubliées.
À l’heure où l’ensemble des acteurs de la lutte contre le cancer appelle à un sursaut, ce choix budgétaire sonne comme un renoncement.
Le gouvernement va-t-il revenir sur la suppression du budget ?
Face au tollé, le gouvernement sera-t-il contraint de faire marche arrière ? Les regards sont tournés vers l’exécutif, sommé de répondre à cette question : la vie des enfants vaut-elle si peu dans les arbitrages budgétaires de la République ?