Coup de frein pour la mobilité durable. À partir du 15 février 2025, le gouvernement supprime les aides à l’achat de vélos, mettant fin à des dispositifs qui ont facilité l’adoption du vélo comme moyen de transport écologique. Bonus vélo, prime à la conversion, aide pour les vélos électriques et cargos : tous disparaissent, soulevant de nombreuses inquiétudes chez les cyclistes, associations et acteurs de l’industrie du cycle.
Alors que le vélo électrique (VAE) connaît une forte progression en France, cette décision pourrait ralentir son essor et impacter la transition vers une mobilité douce. Décryptage des conséquences pour les usagers, l’industrie et l’environnement.
Aides à l’achat de vélos : ce qui change à partir de février 2025
Jusqu’au 14 février 2025, les particuliers peuvent encore bénéficier des aides à l’achat de vélos. Mais dès le lendemain, deux dispositifs majeurs disparaissent :
✅ Le bonus écologique pour l’achat d’un vélo : une aide allant de 150 € à 2 000 € selon le type de vélo (électrique, cargo, pliant) et les revenus du ménage.
✅ La prime à la conversion : un soutien financier de 1 500 € à 3 000 € accordé aux personnes échangeant un ancien véhicule polluant contre un vélo à assistance électrique (VAE).
Ces aides étaient cumulables avec les subventions locales, permettant ainsi d’alléger considérablement le coût d’acquisition d’un vélo électrique, d’un vélo-cargo ou d’un vélo pliant.
Bonus vélo et prime à la conversion : des soutiens financiers qui disparaissent
Ces aides ont joué un rôle clé dans la démocratisation du vélo comme alternative à la voiture en ville. Elles ont permis d’accélérer l’adoption du vélo électrique (VAE) et du vélo-cargo, particulièrement adaptés aux trajets urbains et aux besoins des familles.
En 2023, près de 100 000 vélos électriques ont été vendus en France grâce à ces subventions. Sans ces coups de pouce financiers, le prix d’un VAE ou d’un vélo-cargo électrique, souvent compris entre 2 000 € et 5 000 €, deviendra un frein majeur pour de nombreux ménages.
Pourquoi le gouvernement met fin aux aides pour l’achat de vélos ?
L’exécutif justifie cette suppression par la nécessité de réduire les dépenses publiques. Après plusieurs années de soutien aux mobilités douces, l’État estime que l’essor du vélo électrique en France est désormais suffisant pour se passer de ces aides.
Toutefois, cette décision s’inscrit dans un contexte de réduction du déficit budgétaire, touchant aussi d’autres secteurs comme l’automobile et les énergies renouvelables.
Moins d’aides, moins de vélos ? Les conséquences pour les usagers et l’industrie
La suppression du bonus vélo et de la prime à la conversion pourrait avoir des répercussions directes :
🚲 Un frein à l’adoption du vélo électrique et du vélo-cargo, notamment pour les ménages modestes.
📉 Une baisse des ventes de vélos électriques, alors que le marché du cycle a déjà enregistré une diminution de 13 % en 2023.
🏭 Un impact économique sur l’industrie du vélo et les commerçants spécialisés.
🌍 Un ralentissement de la transition écologique, alors que le vélo est un levier clé pour réduire les émissions de CO₂ dans les transports.
Les professionnels du secteur alertent sur un risque de stagnation du marché, alors que la France ambitionne de tripler la part du vélo dans les déplacements d’ici 2030.
Une décision critiquée par les élus et les associations pro-vélo
La suppression des aides a déclenché une vague d’indignation parmi les défenseurs du vélo.
🚴♀️ L’Alliance pour le vélo dénonce une incohérence politique : l’État encourage la mobilité durable tout en supprimant un levier clé de son développement.
🏙️ Plus de 500 élus locaux et 350 collectivités ont adressé une lettre ouverte au gouvernement, dénonçant une rupture de confiance.
💬 Les associations cyclistes et les acteurs de la filière vélo alertent sur le risque de freiner la dynamique enclenchée depuis plusieurs années.
Quelles alternatives après la suppression des aides nationales ?
Si l’État ne soutient plus l’achat de vélos électriques et cargos, certaines collectivités pourraient maintenir des aides locales. Toutefois, leur disponibilité et leurs montants varieront selon les territoires, créant de potentielles inégalités régionales dans l’accès à la mobilité durable.
Pour continuer à bénéficier d’un soutien financier, les acheteurs de vélos électriques (VAE), vélos-cargos et vélos pliants devront se tourner vers :
✔ Les aides locales des municipalités et régions, qui peuvent encore proposer des subventions.
✔ Les offres promotionnelles des fabricants et enseignes spécialisées.
✔ Les solutions de leasing vélo ou d’achat en occasion, qui gagnent en popularité.
Un coup d’arrêt pour le vélo en France ?
L’avenir du vélo en France dépendra désormais des collectivités locales et des politiques de mobilité urbaine. En attendant, les usagers devront s’adapter à cette nouvelle donne, dans un contexte où le vélo reste pourtant un levier essentiel pour une transition écologique réussie.
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