Ligue des Champions : combien gagnent les clubs français ?
L’économie du football tient parfois à un ballon qui entre ou qui frôle le poteau. Cette saison, Brest, Lille, Monaco et le PSG brillent en Ligue des Champions. Une performance sportive, certes. Mais surtout une manne financière vitale pour un football hexagonal en difficulté.
Entre droits TV Ligue 1 en chute libre et déficits cumulés dépassant le milliard d’euros, la plus prestigieuse des compétitions européennes joue le rôle de bouée de sauvetage.
Mais combien les clubs français ont-ils réellement gagné ? Comment ces revenus sont-ils répartis ? Voici un décryptage complet du jackpot de la Ligue des Champions.
Combien rapportent la Ligue des Champions aux clubs français ?
Quatre clubs français ont franchi la phase de groupes et récolté une manne financière colossale :
- Paris Saint-Germain : 80,92 millions d’euros
- LOSC Lille : 78,72 millions d’euros
- AS Monaco : 59,77 millions d’euros
- Stade Brestois : 51,83 millions d’euros
Des montants qui dépassent parfois le budget annuel d’un club de Ligue 1 hors PSG. Pour Brest, par exemple, ces revenus représentent sept fois ce que le club perçoit des droits TV domestiques. Un véritable changement de dimension.
🔎 Le saviez-vous ? En 2023, le champion de France Lens n’avait touché « que » 42 millions d’euros pour sa qualification en phase de groupes.
Comment l’UEFA répartit les gains de la Ligue des Champions ?
La répartition des revenus repose sur plusieurs critères précis :
✅ Une prime de participation : chaque club engagé touche 18,62 millions d’euros dès son entrée en lice.
✅ Les primes de match : 3 millions d’euros par victoire, 1 million pour un match nul.
✅ Le classement final : les clubs sont rémunérés selon leur position en phase de groupes. Liverpool, en tête, a touché 36 parts, le dernier seulement une.
✅ Les qualifications : atteindre les huitièmes assure 11 millions d’euros supplémentaires, les quarts rapportent 12,5 millions.
✅ Le coefficient UEFA : un système qui favorise les clubs ayant brillé ces dernières années. Le PSG, avec son coefficient de 11,07, en profite largement.
✅ La valeur marchande : une prime dépend du poids économique du pays et du club. Liverpool a encaissé 42,17 millions d’euros, contre seulement 2,67 millions pour le Slovan Bratislava.
✅ Les reliquats des matchs nuls : les 700 000 euros non distribués sont réinjectés et répartis selon le classement final.
Pourquoi les clubs français restent-ils désavantagés ?
Liverpool, grand gagnant financier, empoche 99,07 millions d’euros, soit 20 millions de plus que le PSG.
Le PSG, pourtant seulement 15e sportivement, se hisse à la 8e place des revenus grâce à son historique européen.
Lille, pourtant qualifié en huitièmes, gagne moins que Paris en raison d’un coefficient UEFA plus faible.
Brest rafle une somme record à son échelle, mais reste loin des cadors européens.
Pourquoi cet écart ? Les clubs français ont un historique plus court en Ligue des Champions et bénéficient d’un marché TV moins puissant que l’Angleterre ou l’Espagne.
Quelle est la prochaine étape pour les clubs français ?
Une qualification en quarts de finale offrirait 12,5 millions d’euros supplémentaires.
Pour Brest, cet argent pourrait sécuriser un projet de nouveau stade d’ici 2028.
Pour les autres, ces gains réduiraient leur dépendance aux ventes de joueurs.
👉 Une chose est sûre : la Ligue des Champions ne se joue pas seulement sur le terrain. Elle se joue aussi, et peut-être surtout, sur les lignes comptables.
FAQ – Les revenus de la Ligue des Champions
Combien gagne un club français en Ligue des Champions ?
Chaque club touche au minimum 18,62 millions d’euros en phase de groupes. Ensuite, les primes varient selon les résultats.
Quel club français a gagné le plus d’argent cette saison ?
Le PSG, avec 80,92 millions d’euros, suivi de Lille (78,72M€), Monaco (59,77M€) et Brest (51,83M€).
Pourquoi la Ligue des Champions est-elle cruciale pour les clubs français ?
Avec des droits TV Ligue 1 en baisse et des déficits élevés, cette compétition devient une source de revenus majeure.
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