Pour les entreprises de 11 à 49 salariés, la loi arrive à point nommé. 65 % d’entre elles se disent prêtes à adopter au moins un dispositif de partage de la valeur, comme l’intéressement ou l’épargne salariale. Cela montre bien une prise de conscience : ces outils ne sont pas seulement des gadgets administratifs, mais des leviers pour motiver les équipes.
Cependant, un frein persiste : 21 % des dirigeants admettent qu’ils ne savent pas par où commencer. Cette méconnaissance pourrait ralentir une adoption plus massive, à moins d’un effort collectif pour simplifier l’accès à ces dispositifs.
Un enjeu stratégique pour les entreprises
La guerre des talents fait rage, et les PME ne sont pas épargnées. Recruter, motiver et fidéliser : ces trois priorités figurent en haut de l’agenda pour 94 % des entreprises interrogées. Dans ce contexte, les dispositifs de partage de la valeur s’imposent comme une réponse efficace. Parmi les entreprises qui ont déjà sauté le pas, 64 % les utilisent pour renforcer l’engagement des salariés.
Mais l’impact va plus loin. Ces dispositifs ne sont pas seulement perçus comme des outils RH : 78 % des entreprises les incluent dans leur stratégie RSE, mettant en avant leur capacité à marier performance économique et responsabilité sociale.
Des bénéfices réels pour les salariés… et leurs employeurs
Pour les salariés, l’intérêt est évident. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 87 % des bénéficiaires considèrent ces dispositifs comme un avantage financier clé. Chez les moins de 40 ans, 41 % citent aussi leur effet motivationnel, un aspect souvent sous-estimé mais essentiel dans une économie où l’engagement fait toute la différence.
Et les entreprises ne s’y trompent pas : 82 % jugent leurs salariés satisfaits des dispositifs en place. Plus significatif encore, trois quarts des salariés interrogés alimentent activement leurs plans d’épargne salariale, montrant une véritable appropriation de ces outils.
Une opportunité à saisir pour les PME
Pour Damien Cléris, directeur général de Natixis Interépargne, cette loi pourrait bien être un catalyseur. « Les 130 000 entreprises de 11 à 49 salariés qui ne sont pas encore équipées ont aujourd’hui l’occasion de faire de ces dispositifs un véritable atout de différenciation », affirme-t-il. Il voit aussi un enjeu pour les salariés : « Ces solutions leur permettent de préparer leurs projets de vie et leur retraite tout en s’impliquant dans la réussite de leur entreprise. »
Reste à savoir si les efforts d’accompagnement suivront l’ambition de la loi. Pour que cette révolution atteigne son plein potentiel, les PME devront être soutenues par des offres simples, accessibles, et adaptées à leur réalité. Dans un monde où les marges sont serrées, ces dispositifs ne sont pas seulement des avantages : ce sont des outils stratégiques pour rester compétitif et attirer les meilleurs talents.